Marathon 2024 | P’tit Belliveau + Malaimé Soleil au MTELUS le 22 novembre 2024
Après quelques Club Soda, P’tit Belliveau se payait cette fois-ci le MTELUS avec le groupe Malaimé Soleil qu’il avait invité en première partie.
Photos par Alexanne Brisson
En ce vendredi soir de novembre, Marathon présentait P’tit Belliveau qui faisait son premier MTELUS en carrière. L’auteur-compositeur-interprète acadien, maintenant entièrement indépendant, en faisait aussi une démonstration que la seule manière de fonctionner n’est pas de passer par les grandes structures. En première partie, les Malaimé Soleil de Saint-Hyacinthe avaient aussi le plaisir de fouler ces planches pour la première fois.
Malaimé Soleil
Le quatuor n’avait pas l’air intimidé par le MTELUS, mais plutôt entièrement heureux de s’y retrouver. C’est un grand sourire au visage qu’ils ont plongé principalement dans l’album Tempête paru en 2023. Le groupe était très tight. Dès les premières notes de Pansement, la foule s’est prêtée au jeu rock de la formation. Malaimé Soleil a aussi livré Coin Coin, Démons et Monotonie issues de l’album. Seul petit critique que j’aurais : le choix de terminer avec Monotonie, qui est une excellente chanson, mais qui n’est pas la plus dynamique du groupe fait redescendre un peu trop l’énergie alors que Démons, juste avant elle avait embrasé la foule. Mais très bon concert!
P’tit Belliveau
P’tit Belliveau est entré sur scène sous les applaudissements nourris de la foule et rapidement le groupe s’est lancé dans Depuis que la neige a fondu puis Moosehorn Lake. Deux pièces des premiers albums pour exciter les gens qui ont aussi compté sur deux solos de mandoline. On peut dire que la table était mise pour une soirée enlevante et P’tit Belliveau n’a pas déçu.
Avant Mon drapeau Acadjonne viens d’Taiwan, P’tit Belliveau, en grand agitateur a dit : « Ma ville préférée, c’est Toronto. Montréal, c’est juste un wanabee Toronto. Bon vous êtes là? Tout le monde doit chanter avec nous. » S’en sont suivi des menaces de retirer sa musique de toutes les plateformes si tout le monde ne chantait pas avec le groupe. Toujours aussi tannant le P’tit Belliveau. Pendant Feel Bonne, les visuels à l’arrière avaient des effets pyrotechniques et je me suis dit : il mériterait du feu sur scène un de ces jours.
Pendant le concert, P’tit Belliveau a fait de nombreux bons coups, notamment une pause lutte où il a body slammé un lutteur avant de prendre une petite pause qui a permis au groupe d’enfiler des cagoules de grenouilles. Il a aussi invité sur scène FouKi pour Comfy qui est arrivé à un moment où le concert était déjà bien entamé et qui a soulevé la foule un peu plus qu’elle ne l’était déjà. Il y a eu du crowd surfing pendant Demain, des reels de violons à la planche et une enfilade de moments franchement réussis.
Au rappel, un de ses musiciens (dont le nom m’a échappé) a fait L’arbre est dans ses feuilles, un moment de communion réussi avec la foule qui balançait ses bras dans les airs sur cette pièce qu’on connait depuis notre jeune âge. Il a enchaîné avec J’aimerais d’avoir un John Deer, Income Tax et L’Église de St. Bernard. Un deuxième rappel a été constitué d’un gros jam avec le groupe. On peut dire que la manière de faire acadienne régnait en maître dans le MTELUS par ce vendredi de novembre.
Un excellent concert de P’tit Belliveau qui continue de tracer des lignes dans le sable. Quelle sera sa prochaine réussite? On ne le sait pas encore, mais une chose est sûre, ce sera divertissant.
Crédit photo: Alexanne Brisson