Critiques

Leif Vollebekk

Revelation

  • Secret City Records
  • 2024
  • 54 minutes
7,5

Leif Vollebekk est de retour, cinq ans après la sortie de New Ways. Pendant ce temps, le Montréalais a eu le temps d’écrire de nouvelles chansons, mais surtout de prendre un pas de recul pendant la pandémie. Il explique dans une entrevue donnée à Laura Stanley dans Exclaim que la plupart des chansons qui se retrouvent sur Revelation ont trouvé leur origine dans des rêves qu’il a écrit à son réveil.

Si les rêves ont eu une part importante dans la création de Revelation, on peut dire que l’introspection est de retour. New Ways avait été écrit, de l’aveu de Vollebekk, pour quelqu’un d’autre. Revelation pour sa part est visiblement un peu plus tourné vers les émotions personnelles du montréalais. Une chose qu’il est particulièrement habile à faire. Il trouve dans l’anecdotique des façons d’étendre le tout à l’universel. Il le démontre avec Peace of Mind et Southern Star qui sont deux pièces qui sont exactement ce qu’on attend de Vollebekk.

Pour enregistrer Revelation, il a passé la plupart du temps au studio Dreamland à Woodstock dans l’état de New York. Il a aussi fait un peu d’enregistrement à Los Angeles pour avoir Jim Keltner à la batterie. Par contre, le plus gros apport musical qu’on entend sur Revelation, c’est celui de Cindy Cashdollar qui joue de la slide-guitar à plusieurs endroits. On entend aussi la basse de Shahzad Ismaily qui ajoute une bonne dose de groove. C’est particulièrement vrai sur l’excellente Moondog. On retrouve aussi sur la même chanson Anaïs Mitchell qui vient livrer des chœurs fort efficaces.

Parmi les autres pièces qui font mouche, on retrouve la rythmée Rock’n’Roll qui possède aussi des arrangements de cordes magnifiques. Ce n’est pas la seule fois que les orchestrations vont venir magnifier les chansons de Leif Vollebekk. C’est aussi vrai sur Mississippi et Sunset Boulevard. Cette dernière qui s’étire sur 8 minutes offre de beaux moments et évolue un peu toute seule. C’est un genre de folk progressif en quelque sorte.

Il n’y a pas de grande surprise sur Revelation. On retrouve le Leif Vollebekk qu’on aime tant avec ses pièces qui aux mélodies convaincantes avec toute cette intensité ancrée dans des émotions qui passent le filtre des haut-parleurs. Peut-être pas de surprises, mais il n’y pas non plus de déception. C’est moins aventureux musicalement que New Ways, mais revient à une formule qui lui sied très bien. De quoi se réchauffer le cœur alors que les jours plus frais d’automne sont à notre porte.

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