Concerts

Fijm 2024 | Alfa Mist et Sen Morimoto

Pour la huitième journée du Festival International de Jazz de Montréal, j’ai été bercée par la musique d’Alfa Mist au Club Soda et par celle de Sen Morimoto à la Scène Rogers. 

Photos par Alexanne Brisson

Alfa Mist

Alfa Mist

Le musicien et producteur musical de Londres a épaté la galerie avec un concert brillamment exécuté. Alfa Mist était accompagné de quatre autres musiciens (trompette, guitare, batterie et basse), tous impressionnants à leur façon. Le concert débute de manière mystérieuse avec des sons de différentes textures, mettant la trompette en avant-plan. Ce dernier qui a été exceptionnel tout au long de la performance, usant de ses pédales pour changer les sons de son instrument. Les membres s’échangeaient les solos à tour de rôle, menant à un délicieux cool jazz avec des accords néosoul. Le groupe a su exposer différentes textures sonores avec Coasting, donnant de la dimension à la musique et rendant cette dernière imprévisible pour toutes les bonnes raisons. Pour la chanson Aged Eyes, Alfa Mist invite la bassiste à chanter, ce qu’elle a fait de manière remarquable. Le groupe a fait une excellente performance en général, le seul truc que j’ai à dire concerne la balance du volume de la guitare. En d’autres mots, on perdait facilement cet instrument dans le mix lorsqu’ils jouaient tous en même temps, ce qui n’était pas un problème pour les autres. Par contre, cela ne change rien au fait que le concert d’Alfa Mist a été ma performance préférée du festival. 

Sen Morimoto

Sen Morimoto et ses musiciens ont bien joué et avaient une belle énergie sur scène. Le chanteur multidisciplinaire a établi dès la première chanson une connexion avec le public en disant à maintes reprises « Thank you Montreal, I love you Montreal », en annonçant que ses parents étaient présents et en partageant le fait que son père l’amenait souvent au Festival de jazz lorsqu’il était petit : « this is like a full circle moment for me… ». Sur scène, la seule décoration présente était un keffieh rouge et blanc (symbole du Front populaire de libération de la Palestine) attaché au porte-micro, consolidant toute l’intentionnalité de cette performance et de ses chansons, qui concerne surtout le questionnement du capitalisme et la libération des peuple et communauté opprimés et déshumanisés. Par contre, les voix n’étaient pas assez fortes au niveau de la balance, il était presque impossible de déceler les paroles. De plus, les membres du groupe étaient habillés comme s’ils comptaient rester à la maison toute une journée, donnant l’impression de regarder une pratique plutôt qu’un concert. 

Crédit photo: Alexanne Brisson

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