FIJM 2024 | Jacques Kuba Séguin, Anthony Fung, Myriam Gendron, Kurt Vile et Adi Oasis
En ce samedi, troisième soirée de l’édition 2024 du Festival International de Jazz de Montréal, des artistes musicaux de partout et de plusieurs genres étaient de passage dans la métropole. Parmi eux, on note la présence de Jacques Kuba Séguin, Anthony Fung, Myriam Gendron, Kurt Vile et Adi Oasis.
Jacques Kuba Séguin
C’est sous une forte pluie dans une ambiance plutôt décontractée que le trompettiste jazz Jacques Kuba Séguin et son quintette ont joué sur la grosse scène TD en début de soirée. Il faut dire qu’il n’y avait pas grand monde au début, mais cela n’a pas empêché le spectacle de se dérouler avec aisance. Des pièces telles que 9h10, la fanfare triste et plusieurs autres ont permis de comprendre l’étendue du talent de compositeur de Kuba Séguin et de ses acolytes qui, au tuba, au trombone, au saxophone ténor et à la batterie, ont chacun eu des moments pour briller et se démarquer autant dans des compositions plus douces que d’autres plus rythmées dont un moment hymne à Montréal et son fameux coin Saint-Denis/Mont-Royal ainsi qu’un autre hymne dédié au son chaleureux et dansant de la Nouvelle-Orléans.
Anthony Fung
Accompagné de trois acolytes et amis musiciens, le créatif batteur d’origine canadienne, Anthony Fung, a brassé les tympans avec un jazz soutenu et poignant où les transitions, les changements de tempo et l’alliage des quatre instruments, soit le saxophone ténor, la contrebasse, le piano et la batterie sont venus s’orchestrer sans faille et avec un bel équilibre dans l’intensité. On retient surtout quelques pièces de son plus récent long jeu FO(U)RTH, soit The Valley, UTOPIA ainsi que Boo Boo’s Birthday.
Myriam Gendron
C’est tout en douceur que Myriam Gendron est venue jouer en solo quelques pièces de son répertoire en première partie de Kurt Vile au MTelus. En alternant entre sa guitare acoustique et sa guitare électrique, elle a bercé la salle qui se remplissait tranquillement avec ses lentes compositions folk poétiques qui rappellent parfois Leonard Cohen dans l’approche. La musicienne s’est promenée dans son répertoire, jouant au passage quelques chansons de son plus récent long jeu Mayday comme Dorothy’s Blues en plus d’autres compositions comme Go Away From My Window, C’est dans les vieux pays et Au coeur de ma délire figurant sur son opus Ma délire paru en 2021.
Kurt Vile
C’est au MTelus que le guitariste folk rock Kurt Vile et son projet avec son groupe, The Violators, est débarqué avec son groupe pour y jouer ses chansons populaires comme quelques chansons éparses de son répertoire. Le feutre de sa voix et ses compositions folk rock donnait envie de prendre la route, de se poser quelque part au beau milieu d’un champ. Ses trames légères et épurées frôlent le country et l’americana, c’est chaleureux sans être renversant, c’est accessible et riche sans être révolutionnaire. On retient son moment en solo, quelques moments plus rock ainsi que les chansons Another Good Year for The Roses, Blackberry Song, Hey Like A Child et Walkin on a Pretty Day.
Adi Oasis
C’est en fin de soirée au Studio TD que la bassiste franco-caribéenne Adi Oasis est venue enflammer la piste de danse avec ses compositions funk jazz RnB house et tout ce qui s’y agence, tant que ça groove. Cette dernière, accompagnée d’un guitariste, d’un batteur et d’un claviériste, a déployé une énergie rayonnante et contagieuse, laquelle s’est transposée sur le public qui demandait à ce que sa présence sur scène ne se termine pas. On retient donc son aisance à nous transporter dans son univers. Pour les curieuses et curieux, quelques pièces de l’album Lotus Glow que je recommande fortement, ont été jouées, dont Le départ, Get it Got it ainsi que Naked.