DVTR est le duo de Laurence Giroux-Do (Le Couleur) et Jean-Cimon Tellier (Gazoline). Les deux n’en sont pas à une première collaboration puisque Tellier joue aussi à la guitare au sein de Le Couleur depuis quelques années. Par contre, DVTR, c’est complètement autre chose. C’est un projet punk, un vrai, avec toute l’irrévérence qui vient avec le genre. Le nom en soi est évocateur, DVTR est pour D’où vient ton riz? Une question qui vient avec bien des questions morales. Le duo a décidé de fesser dans le tas comme on dit avec des titres comme Anu Cuni, un jeu de mots sur la pièce qui a été trop souvent utilisé à la légère sans respect pour ce qu’elle représente. C’est un excellent EP qui passe en un clin d’œil.

The Halluci Nation lance un EP assez surprenant. L’EP semble s’inscrire dans un concept de lutte et il serait le côté des « méchants » ALie Nation. Pour cela, le duo de compositeur de musique électronique a fait appel au groupe Northern Cree pour deux pièces et à Damian Abraham de Fucked Up qui prend le rôle du commentateur sur deux pièces. C’est aussi étrange que plaisant. Ça promet pour Halluci Mania.

Anachnid est de retour avec un EP de trois chansons qui creusent encore plus dans le côté sombre qu’elle avait déjà développé sur son album Dreamweaver. Les trois chansons s’imbriquent les unes dans les autres tout naturellement. Ça donne un peu l’impression que c’est une seule et longue chanson que nous propose la jeune femme. Elle y chante un peu, mais c’est parsemé à travers les pièces et ce n’est pas des paroles à proprement parler, mais plutôt des sons qu’elle ajoute aux trames. C’est bien intéressant.

Charlotte Cardin lance un EP sur lequel on retrouve Feel Good, paru il y a quelques semaines, une version en français-s’il-vous-plait de Confetti et deux autres pièces. Real Love est une collaboration avec le rappeur français Laylow. L’EP arrive avant qu’elle parte conquérir la France et la Belgique en janvier, dont un Olympia à Paris. Comme d’habitude, elle livre des pièces qui ont été travaillées minutieusement et le résultat est convaincant.

La poétesse Zéa Calla qui fait aussi partie du duo La Fièvre présent un premier EP en solo. Le monde brûle, mais moi aussi offre une pop alternative principalement construite avec des sonorités synthétiques. On y retrouve aussi Pete Pételle à la batterie qui ajoute une bonne dose de kick dans le tout. Le texte est évidemment mis de l’avant sur les cinq pièces de l’EP. On y trouve aussi du thérémine, son instrument fétiche. C’est une intéressante première excursion dans son univers sonore.