Metronomy et Desire au MTELUS, le vendredi 5 mai 2023
Quoi de mieux qu’un concert de Metronomy pour entamer ce mois de mai et célébrer l’arrivée des belles températures ? Vendredi soir dernier, le MTELUS affichait complet pour la venue tant attendue du quintette britannique mené par Joseph Mount et connu pour leurs titres pop électroniques entraînants. Le groupe se faisait attendre par son public montréalais après l’annulation de leur date de leur concert prévue initialement en octobre dernier.
Desire
Desire présente une pop électronique rêveuse, influencée très clairement par la pop érotique des années 2000 (Madonna, Kylie Minogue, etc.). Bien que je trouvais les mélodies au synthétiseur intéressantes, j’avais du mal à embarquer dans l’univers un peu trop désuet du groupe à mon goût.
C’est à la dernière chanson jouée, qui faisait pour moi l’unanimité dans ce que le duo venait de nous présenter, que j’arrive enfin à trouver d’où ces mélodies m’étaient autant familières. Under Your Spell n’était nul autre que la bande originale du sombre Drive, film de Nicolas Winding Refn avec Ryan Gosling.
Metronomy
Le groupe arrive sur scène de la plus simple des manières en nous présentant Love Factory, pièce tirée de leur dernier album Small World. Le titre sonne comme une ballade aux airs rock alternatif, délaissant complètement le style pop qu’on attitre presque de manière spontanée à Metronomy. Joseph Mount a même laissé son bassiste Olugbenga Adelekan, avec qui il partagea le devant de la scène pendant toute la durée du concert, entonner les toutes premières paroles.
Ils ont enchaîné avec un de leurs titres les populaires, The Bay de leur album The English Riviera (2011), titre qui avait récemment refait surface avec la reprise en Français de Clara Luciani, La Baie. Puis sont survenus les célèbres titres Corinne et Reservoir que j’avais presque oubliés et qui sont venus aussitôt réveiller mes souvenirs d’adolescente aux premières notes alignées.
Sur Boy Racer, Mount et son bassiste ont quitté la scène pour laisser place à un solo de leurs musiciens, mené par la remarquable Anna Prior à la batterie.
Juste avant le rappel, le titre The Look est venu rassembler la foule, décidée à danser et chanter cet hymne.
Le groupe a finalement offert seulement trois pièces de leur nouvel album au cours de la soirée, ce qui ne m’a pas vraiment étonné. Rappelons que cet album avait été entièrement conçu pendant la pandémie, période où Joseph Mount expliquait être revenu à des petits plaisirs simples de la vie et qui avait naturellement donné vie à des titres bien plus introspectifs, matures et temporisés. Certaines musiques me faisant même penser parfois aux compositions douces de The Whitest Boy Alive.
Difficiles à placer donc, tant le style proposé dans ce dernier projet cassait un peu avec le rythme des titres plus pop et entêtants qu’on leur connaît bien. Le public semblait moins réceptif à ces nouvelles propositions, mais restait pour autant très attentif à ce que les cinq musiciens nous présentaient.
Habitué des scènes depuis une bonne décennie, Metronomy connaît définitivement la recette qui marche en live et prend donc très peu de risque de décevoir leur public. En piochant dans leurs titres les plus populaires, ils ont offert un show d’une heure et demie tout de même très généreux qui n’arrêtait plus de faire danser et sauter la foule.
Seul petit regret personnel : l’absence du titre Lately que j’avais trouvé excellent sur l’avant-dernier album Metronomy Forever.
Liste des chansons :
- Love Factory
- The Bay
- Corinne
- Reservoir
- It’s Good To Be Back
- Everything Goes My Way
- The Light
- Insecurity
- Things Will Be Fine
- Boy Racers
- Holiday
- Salted Caramel Ice Cream
- The End of You Too
- The Look Reservoir
- The Upsetter
Rappel
- Old Skool
- Love Letters
- You Could Easily Have Me
Crédit photo: Coline Beulin