Le festival, qui se tenait dans une forêt en Béthanie, en Montérégie, a annoncé qu’il ne reviendrait pas en 2023, ni dans le futur.

Selon ce que rapporte La Presse, c’est entre autres un manque de moyens qui a forcé la main du festival. Comme le déclare le cofondateur Mathieu Pontbriand : « On a réussi à faire vivre ce festival sans vraiment avoir d’appui public. » (La Presse) Après avoir longuement cogité, l’organisation du festival a décidé de mettre la clé sous la porte. De plus, l’absence de subvention n’a pas aidé le festival. « On a eu des subventions de soutien de la SODEC pendant la pandémie, mais après, on n’est plus admissible. Alors on essaie de comprendre », indique Mathieu Pontbriand (La Presse).

La direction des communications de la SODEC, Johanne Marcotte, explique cette situation simplement : La Grosse Lanterne n’était pas un de leur « client. » (La Presse) Elle précise : « Seuls les plus gros sont admissibles, comme le Festif, le FME, les Francos ou le Festival d’été de Québec. Mais quand la pandémie est arrivée, plusieurs évènements sont venus frapper à notre porte. On n’a pas pu les prendre dans le programme Festival, mais dans celui de Relance culturelle, pour que la chaîne musicale continue à vivre. » (La Presse)

Quelle est donc la solution pour les festivals de plus petite envergure que l’on retrouve en région? Se tourner vers le ministère du Tourisme et demander du financement. La Grosse Lanterne n’a pas usé de cette voie, explique Mathieu Pontbriand (La Presse). Pourquoi? « Nous ne pouvions déposer, car les données concernant la provenance de notre public ont été jugées insuffisantes. Mais faire produire une étude d’achalandage était vraiment hors de nos moyens. C’est une autre faille dans le rouage des subventions, comme quoi seuls les plus gros peuvent se le permettre », détaille-t-il. (La Presse)

Selon ce qu’on apprend via La Presse, le programme de subventions de la SODEC fera peau neuve sous peu. Plutôt que de s’adresser uniquement aux festivals, il sera pour les « évènements culturels » (La Presse) et pourra mieux s’adapter aux différentes situations. Mais, ce changement n’est pas non plus la panacée, comme l’explique Johanne Marcotte : « Ça permettra à des évènements multidisciplinaires d’en bénéficier. La Grosse Lanterne aurait pu répondre aux critères. Mais en même temps, un 50 000 $ de subvention, ce n’est pas ça qui fait vivre un festival. Ça prend de gros commanditaires qui amènent de l’argent. » (La Presse)

Je ne suis en guerre contre personne. Mais on mettait de l’avant la langue française et la culture québécoise, on a emmené la musique émergente en région, on a respecté les valeurs de diversité et d’équité, on a tout suivi ça… C’est triste, en fait. C’est vraiment triste.

– Mathieu Pontbriand via La Presse

Crédit photo: JF Galipeau