The Flaming Lips au MTELUS le 21 octobre 2022 — une soirée chargée en émotion

S’il y a une chose qu’on peut prendre pour acquis quand on décide d’aller à concert des Flaming Lips, c’est que ce sera tout un spectacle. Le groupe de l’Oklahoma n’a pas déçu hier au MTELUS.

Photos par Charles-Antoine Marcotte66

Do you realize
That everyone you know someday will die?
And instead of saying all of your goodbyes
Let them know you realize that life goes fast
It’s hard to make the good things last
You realize the sun doesn’t go down
It’s just an illusion caused by the world spinning round
Do You Realize??

Le 21 octobre au matin, j’ai appris qu’une connaissance était morte. Ce n’est pas quelqu’un de qui j’étais proche, mais son copain lui, je le connais davantage. Même si ce n’est pas quelqu’un qui vient souper le dimanche chez moi, C.D. est quelqu’un que j’aime beaucoup. Je partage de nombreux souvenirs heureux en sa compagnie. Je partage aussi, en commun avec lui, la vie d’un jeune acteur qui sort de l’école de théâtre. Je ne sais pas trop comment mettre ça en mot, mais une sorte de fratrie nous unit. Bref, tout ça est pour vous donner une idée du contexte dans lequel ce compte-rendu a été rédigé. Il sera teinté d’émotions vives.

Confettis

The Flaming Lips est reconnu pour leur sens du spectacle et hier dans le MTELUS, le groupe de Steven Drodz et Wayne Coyne n’a pas déçu. Les confettis, les robots géants, les bulles immenses et tout l’attirail avaient trouvé le chemin jusqu’à Montréal. Le groupe ne badine pas avec le plaisir dans cette tournée. Après Silver Trembling Hands qui ouvrait le concert, le groupe nous a envoyé un Do You Realize?? dans les dents. Pour les raisons que j’évoquais plus tôt, les larmes se sont mises à couler instantanément. C’est vraiment quétaine, mais c’est vrai que ce sont des moments où on se rend compte que les gens qui nous entourent nous sont chers. Hier soir, au MTELUS, il y en avait plusieurs d’entre eux qui étaient présents et j’étais content de partager cette soirée avec ces belles personnes. C’est un peu ça l’essence de Flaming Lips, un essentiel message de fraternité.

D’ailleurs, Wayne Coyne a fait de nombreuses allusions à l’importance qu’on prenne soin les uns des autres pendant le concert et a souvent demandé à la foule si tout allait bien. Il nous a même avisés qu’il était temps de caler son verre avant de lancer une boule gonflable dans la foule.

Et la musique dans tout ça?

C’est vrai, on ne peut pas juste parler d’émotions. La musique était plus qu’au rendez-vous. Bien que le début du concert était un peu ardu au niveau de l’enchaînement, Wayne Coyne s’est assuré que la foule reste dans la bonne énergie avec ses nombreux appels à hurler sa joie et avec son costume à l’effigie de Wonder Woman. Le groupe a offert un bon survol de sa discographie en mettant l’accent sur les albums Embryonic, Yoshimi Battle the Pink Robots et American Head. Le groupe a même joué son classique She Don’t Use Jelly.

En plus de tout ça, le groupe a joué pour la deuxième fois la chanson Your Bats sur scène. Le tout s’est bien déroulé malgré un moment plus compliqué avec un oiseau téléguidé qui ne fonctionnait pas comme il faut. Est-ce que je vous donne l’envie d’aller les voir la prochaine fois? J’espère.

The Flaming Lips a offert deux bonnes heures de concert qui s’est terminé par un rappel avec Race for the Prize en fermeture. Difficile de sortir plus énergisé d’un concert. Il y avait des confettis jusqu’au balcon… et une grosse job de ménage attendait l’équipe d’entretien du MTELUS. J’ai vu des sourires gros comme des bananes dans le visage des mélomanes qui sortaient sur Sainte-Catherine sur l’air de What a Wonderful World. Pour ramener ça à quelque chose de plus personnel, c’est exactement le concert qui me fallait pour amoindrir la peine qui me trainait dans le cœur pendant la journée. C’est surtout ça un concert des Flaming Lips, une formidable expérience à échelle humaine.