Critiques

The Olms

The Olms

  • Harvest Records
  • 2013
  • 30 minutes
5,5

THE-OLMSEn 2001, Pete Yorn avait fait paraître un excellent opus titré musicforthemorningafter; du bon pop-rock sans prétention, aux mélodies captivantes parfois soutenues par des salves de guitares abrasives… dans la même lignée que Matthew Sweet. JD King est un réalisateur grisé par l’esthétique sonore préconisée dans les légendaires sixties. Donc, les deux musiciens se sont convaincus mutuellement que leurs univers musicaux respectifs pouvaient cohabiter. Ça donne The Olms!

Alors, qu’est-ce que ce projet peut apporter de plus à ce son réchauffé plus d’une fois depuis le début de 2013? Certains revivalistes ont fait de l’excellent travail. On n’a qu’à penser aux deux petites frappes de Foxygen ou encore au néerlandais Jacco Gardner. Que pouvait apporter de nouveau The Olms?

Pour répondre clairement à cette question, nous devons simplement constater avec tristesse que cet exercice de modernisation sitedemo.caigué par The Olms est bien futile. Sur ce disque, nous avons droit à des compositions assez académiques, des harmonies vocales à la Beach Boys, de la pop généreusement calquée sur ce qui se créait en Californie au milieu des années soixante. Au niveau de l’instrumentation choisie, ça demeure là aussi assez élémentaire : des guitares acoustiques, des électriques arpégées à la The Byrds, une basse bien ronde, du piano, mais surtout un enregistrement qui sonne comme un 33 tours des Mamas And The Papas!

Foxygen excelle au niveau des structures chansonnières inventives et labyrinthiques. Jacco Gardner est un seigneur en ce qui concerne la réalisation d’une conception sonore. Malheureusement, nous sommes forcés d’admettre que The Olms n’appartient pas à la même ligue que les deux pointures mentionnées précédemment. Cette première offrande ne comporte aucune surprise, et après deux ou trois écoutes, nous pouvons affirmer, sans crainte de se tromper, que le tour a été fait assez promptement.

Loin d’être une création médiocre, cet album souffre tout simplement d’un songwrting anémique et linéaire. Qu’à cela ne tienne, quelques ritournelles méritent quand même qu’on s’y attarde : la stonienne On The Line, la mélodie à la Roger McGuinn qui anime Someone Else’s Girl, la mélancolique Another Daydream, la voix nasillarde dans She Said No, le foxtrot peace and love tirée Only One Way.

Dans cet arsenal de parutions aux effluves sixties qui ont vu le jour en 2013, ce n’est pas ce The Olms que nous vous conseillerons de vous procurer. Tournez la tête et courez faire l’acquisition de We Are The Ambassadors Of The 21th Century Of Peace & Magic de Foxygen. Une modernisation plus vivante, plus cadencée et plus astucieuse que ce premier jet gracieuseté de Pete Yorn et JD King. Trois petits tours et puis s’en vont!

Ma note : 5,5/10

The Olms
The Olms
Harvest Records
30 minutes

www.theolmsmusic.com

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