Critiques

Metz

Metz

  • Sub Pop Records
  • 2012
  • 30 minutes
8,5
Le meilleur de lca

À la dernière édition de Pop Montréal, j’ai assisté avec quelques chanceux à un spectacle gratuit dans le sous-sol de l’église Mission Santa-Cruz. Le gros nom ce soir là : Hot Snakes. Mais c’est le groupe qui ouvrait pour eux qui a fait décrocher ma mâchoire, et ce, après seulement quatre mesures : Metz. Ce trio de Toronto composé d’Alex Edkins, Hayden Menzies et Chris Slorach, arrive avec son premier album après avoir assumé la première partie pour des groupes tels que Death From Above 1979 et Mudhoney.

Il est facile de distinguer l’influence des Pixies, Jesus Lizard et Shellac dans leur musique. C’est bruyant, c’est grinçant, la batterie est coupée au couteau et la voix est juste assez désespérée, ce qui donne un mélange sauvage et dynamique. D’ailleurs, la prestation offerte par Metz, ce soir-là, fût un véritable feu roulant d’une durée maximale de trente minutes… Décoiffant! Je ne le recommande pas aux gens qui portent des moumoutes; elles risquent de sauter et ainsi dévoiler le subterfuge au monde entier, vous serez avertis. Blague à part, après avoir roulé leur bosse plus de quatre ans, ils nous arrivent enfin avec un premier album éponyme.

La galette s’amorce sur une Headache qui joue franc jeu. Le groupe dévoile ses couleurs sans détours. Get Off et Sad Pricks abondent dans le même sens avec des rythmes à tout casser et un son gargantuesque pour un trio. Il faut s’attendre à des riffs répétitifs qui s’étendent sur deux minutes où sont parsemés de petites variations qui titilleront l’amateur de rock. La pièce Wet Blanket nous offre des guitares stridentes et surtout un passage de batterie où la grosse cymbale prend toute la place. Un mur de son qui vous hantera pendant quelques jours assurément. Les amateurs de punk sauront apprécier The Mule, très efficace en son genre.

Bref, l’album du trio torontois est décapant, excessif et absolument succulent. Leur énergie sur scène se retrouve sur la galette et ce n’est pas étranger au duo qui a enregistré l’album : Graham Walsh de Holy Fuck et Alexandre Bonenfant, qui se sont enfermés avec la formation pendant une semaine dans une vieille grange. Le résultat, un opus texturé, énergique et électrisant au plus haut point. Est-ce que je vous ai dit que j’aimais ça?

Ma note : 8,5/10

Metz
Metz
Sub Pop
30 minutes

www.subpop.com/artists/metz