Critiques

Tropical Fuck Storm

Fairyland Codex

  • Fire Records
  • 2025
  • 51 minutes
8
Le meilleur de lca

Il y a des retours plus heureux que d’autres. Il y a deux ans, Tropical Fuck Storm annonçait l’annulation de leur tournée, car la bassiste et chanteuse Fiona Kitschin était atteinte du cancer. Après une levée de fonds, une nouvelle tournée australienne et quelques mois de création, voici que TFS propose l’album Fairyland Codex qui mise sur l’expérimentation et la variété.

Ce n’est pas l’album le plus lourd de la formation, mais, en même temps, par moment, ce l’est. On retrouve sur Fairyland Codex des variations vertigineuses. On passe de moments rocks à des moments de retenues qui pèsent tout de même lourd dans la balance. Les fans des excentricités du groupe, dont je fais partie, seront servis sur ce 4e album.

Le simple Bloodsport chanté par Kitschin est un moment fort alors que la guitare rock se fait aller sur un groove efficace. La mélodie vocale de la bassiste est réussie et une certaine force folle habite la pièce. D’ailleurs, les événements difficiles des dernières années sont rapportés plutôt à travers Stepping On a Rake. Sans s’y concentrer totalement, Garreth Liddiard chante une pièce qui parle de défis et d’amour. On fait rapidement le lien.

Les moments les plus bruyants de Fairyland Codex viennent dès les premiers instants l’album avec Irukandji Syndrome qui mise sur les guitares inquiétantes et les sonorités agressives. Le refrain où Liddiard et les femmes du groupe s’échangent les paroles est particulièrement efficace. Pour le reste, c’est rarement aussi nerveux. On retrouve une dimension plus imposante sur Bye Bye Snake Eyes, mais qui n’a pas le punch de la première pièce. Dunning Kruger’s Loser Cruiser est l’autre moment où TFS se fait nerveux comme on les aime.

La formation mise plutôt sur le groove de Teeth Marché qui est tout de même un peu coloré de guitares distorsionnées ou encore la musique sombre de la pièce-titre qui s’emporte tout de même à l’occasion, mais qui reste une balade sombre dans son cœur. Si ces pièces font moins vibrer les cordages, c’est tout de même réussi et offre une couleur qu’on connaît un peu à la formation, mais qui met quand même un peu plus le pied dans le côté expérimental.

Ce n’est pas l’album le plus facile à digérer de Tropical Fuck Storm, mais ce n’est pas une mauvaise chose pour autant. Au fil des écoutes, il y a des riffs et des mélodies vocales qu’on retrouve avec plaisir et qui finissent par devenir nos préférées. En autres termes, c’est un grower.

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