Si vous allez faire un tour au FME cette année, vous aurez la chance de voir en «vrai» The Feather. C’est le projet solo de Thomas Médard (Dan San) qui vient flirter avec une panoplie d’influences musicales, allant de Grizzly Bear à Sufjan Stevens, mais flottant surtout dans les eaux progressives de Pink Floyd. Le Belge envoie un Invisible qui a tout pour ne pas passer inaperçu.

C’est un folk pop aérien que nous envoie Médard sur un fond de mélancolie bien assumé. Dès les premiers «ouh!» vaporeux de The Songs We Sing At Sunset qui ouvre Invisible, The Feather impose ses couleurs. On y entend une mélodie accrocheuse avec laquelle la voix de Médard fusionne pour créer un univers musical riche, tout en douceur. Les sonorités claires des carillons et des petits xylophones viennent octroyer un peu de clarté à la mélancolie de Médard; Mimicry constitue l’exemple le plus probant.

Parfois, The Feather se fait plus prompt et entraînant. Les claviers viennent ponctuer Sighs ainsi que la sympathique The Sunshine, qui font la démonstration du côté plus rythmé de Médard. Avec Around, celui-ci tombe dans une mélodie plus étrange, mais tout de même enivrante. Le penchant Pink Floyd du Belge ressort au maximum sur la pièce-titre, en raison de la voix qui se fait basse et lancinante; celle-ci rappelant un jeune David Gilmour.

Les quelques morceaux plus rythmés aèrent ce Invisible pour ainsi replonger ultérieurement dans les pièces plus intimes de Médard. Rays, et ses claquements de mains, sa mélodie fédératrice et sa batterie plus active, donne un repos nécessaire à nos oreilles pour ensuite retomber sur une Right Side plus langoureuse et éthérée.

Malgré tout, un peu plus lourd qu’une plume, The Feather offre un folk pop qui se prend bien. La musique du Belge vaut le détour et Invisible, sans révolutionner le genre, est un album solide.

Ma note: 7/10

The Feather
Invisible
Jaune Orange
52 minutes

www.facebook.com/thefeatherbe

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=jQQyYI36d9c[/youtube]