Critiques

Scuba

Claustrophobia

  • Hotflush
  • 2015
  • 54 minutes
8
Le meilleur de lca

ScubaExtase! Pour les amateurs de deep house, vous voilà gâtés! Paul Rose, connu sous le nom de DJ Scuba, revient en force aujourd’hui avec un amalgame de mix lugubres présenté sous le nom de Claustrophobia.

Après une douzaine de sorties d’albums et de mix divers, Paul Rose est connu comme l’un des plus doués dans le monde du dubstep. Contrairement à la plupart des DJ pointant sur ce style, le son de Scuba est bien plus personnalisé, complexe, menaçant, funky, etc. Plus tôt dans sa carrière, Paul Rose a fondé lui-même son propre label intitulé HotFlush qui a sitedemo.cauit par la suite des grands noms tels que Mount Kimbie, Joy Orbison et Benga. Au travers tout ce travail, il a sorti deux albums clés tels qu’A Mutual Antipathy en 2008, puis Triangulation, en 2010. Il a par la suite bougé de son nid londonien pour s’installer à Berlin où il développera des liens étroits avec le Berghain, l’un des clubs berlinois les plus réputés où il pourra s’exécuter dans le cadre d’une soirée intitulée Sub: Stance.

Depuis quelque temps, après toutes ses variantes, Rose avait besoin de changer d’approche et d’innover davantage. La sortie de ses maxis Phenix furent un pas vers son travail actuel: plus sombre, très introspectif, fusions viscérales et atmosphères intrigantes tout en éliminant en quasi-totalité le dubstep. On plonge alors, avec sa nouvelle offrande, dans une aventure électronique assez pure et versatile.

En commençant par Levitation, une introduction qui nous plonge directement dans une atmosphère effarante et douteuse. Les sons s’alourdissent et s’accélèrent vers la fin, ce qui nous met dans un état déjà transcendant. Why You Feel So Low s’enchaîne par la suite avec des bruits de robinets et de «heavy-bass» fracassants et enivrants. La pièce évolue avec un rythme gracieux, texturé et riche, aux chœurs du type new age & house-transe. Puis s’ensuit une pièce un peu nébuleuse; Television. On y dénote une sorte d’euphorie troublante et abstraite avec les vives sonorités industrielles. Ça se termine avec une conclusion déconcertante, mais parfaitement intelligible dans l’ensemble. Certains passages de Drift et All I Think About Is Death, font référence à Darkside et à Dark Side Of The Moon de Pink Floyd. Aussi, pour les fans de Triangulation, on y repère quelques essences mélancoliques de l’opus, dans ces deux morceaux. Puis, on replonge dans un house lourd avec PCP, Needle Phobia et Black On Black. Elles sont les pièces idéales pour un «dancefloor» en transe aux effluves berlinois. Et, que dire de Family Entertainment? Un concept bien angoissant avec des voix d’enfants pleurants. Assez «trash», mais toujours immersif. Enfin, Transcience nous fait léviter avec des sons plus doux, lorgnant la science-fiction interstellaire, presque mystique.

Il y a tant à dire sur cet artiste. Scuba a inévitablement la qualité d’être extrêmement polyvalent; il s’amuse à changer de styles tout en restant méticuleux. Cette nouvelle offrande est extrêmement contemplative et bien différente de son passé de par son ambiance plus lourde reflétant dignement le titre Claustrophobia. Bien sûr, ce n’est pas le genre de musique pour écouter en toutes occasions, mais son génie est un pur plaisir à savourer dans les oreilles et/ou en dansant.

Cependant, je vous invite à écouter ses anciennes œuvres, des classiques!

Ma note: 8/10

Scuba
Claustrophobia
Hotflush
54 minutes

http://www.scubaofficial.com/scuba/

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=84aPSkMkVBk[/youtube]