L'Indice
YA YA YA YA
- Indépendant
- 2019
- 19 minutes
L’Indice est le projet de l’auteur-compositeur Vincent Blain. Le son est allé dans tous les sens, principalement dans le rock, mais aussi la pop pleine de synthés et l’électro. Après deux EP (Cycles un et Cycles deux respectivement sortis en 2016 et 2017), Blain continue sur cette lancée avec un album tout court intitulé YA YA YA YA. Il a déjà lancé un album où il exprimait son désir d’être « Une meilleure personne » ; sept ans plus tard, il répond, d’une certaine façon, à ce vœu. Ce qui l’a aidé à être une meilleure personne, c’est la naissance de sa fille Rosie en 2016. Cet album tout frais en est tapissé. Ici, on célèbre la famille avec des chansons qui ont tout pour rendre joyeux et dodeliner de la tête en souriant.
Vincent Blain a inclus plusieurs membres de sa famille dans YA YA YA YA. Sa conjointe Michèle Ouellette, elle aussi chanteuse, a écrit et composé Bouquet sauvage, en plus d’être créditée pour les choeurs de l’album. Ce même Bouquet sauvage nous permet d’entendre le »band des grands-parents », tous eux aussi liés à la famille Blain-Ouellette. Évidemment, on a entendu aussi la petite Rosie. Plusieurs des textes lui sont directement destinés, comme Rosie-Lou et Ça. Boston Love raconte pour une part de sa vie de couple et c’est un texte très émouvant. La musique est très entraînante. Beaucoup de pièces font penser à des comptines (Bouquet sauvage, notamment), mais sans un côté infantilisant à l’extrême. C’est une belle naïveté. Le premier extrait Ça (Ma petite friponne) donne envie de taper du pied. Le vidéoclip est d’ailleurs craquant, avec la fille de Vincent Blain qui court partout. Les cordes ont une belle place dans cet album, notamment dans La petite Italie et Rosie-Lou. Elles ajoutent du coffre et aident à apprécier la qualité de cette parution.
YA YA YA YA ne révolutionne rien et n’est pas un album marquant d’un point de vue strictement musical. Cependant, il fait du bien et amuse beaucoup, ce qui n’est pas gagné pour un album qui parle de famille. On a eu tellement de pères qui ont chanté le côté grave de la paternité qu’il est quand même rafraîchissant d’entendre la chose autrement.