Critiques

Lia Kuri

Motherland

  • Friends of Friends
  • 2024
  • 30 minutes
6,5

Cinq ans après la sortie de son EP solo, la chanteuse de la formation montréalaise Afternoon Bike Ride, Lia Kuri, avait annoncé, en août dernier, la sortie de Motherland, son premier album solo. L’artiste profite de cette occasion pour parler de la période de sa vie dans laquelle la santé de ses parents s’est détériorée, l’obligeant à s’occuper d’eux, mais aussi pour faire une lettre ouverte à notre planète Terre, qui souffre à cause de l’activité humaine, depuis beaucoup trop longtemps. Une part des revenus générés par ce projet sera d’ailleurs versée à des organisations de conservation pour la faune canadienne et la forêt amazonienne.

Motherland est assurément un album facile à écouter, réécouter et adorer. Il y a une grande cohérence entre les pistes de l’album, même un peu trop, selon moi. En d’autres mots, je trouve que les morceaux, même si elles montrent des éléments qui les relient entre eux, sonnent de façon trop similaire. Même la manière que l’artiste commence ces morceaux est semblable sur plusieurs chansons. Cependant, il faut qu’une seule écoute du long-jeu au complet pour comprendre que Kuri a trouvé une identité musicale propre à elle-même et est déjà bien ancré dans le style qu’elle veut véhiculer musicalement, la rendant facilement reconnaissable. 

L’album commence avec la voix céleste de la chanteuse sur une bande sonore lourde en grosse caisse, percussion et synthétiseur. Ces différences, remarquablement, s’accordent bien ensemble, et ce, tout au long du projet. Déjà là, Kuri démontre quelles seront les saveurs de Motherland. Single Digit Story montrent plusieurs changements de patrons rythmiques, donnant le gout d’écouter cette chanson parmi un mix de DJ.

Le style Jersey club et UK garage est au rendez-vous sur Loon Moon. La chanteuse garde quand même une délicatesse exemplaire dans les voix, peu importe les instrumentaux. D’ailleurs, une légèreté, malgré les percussions chargées, règne sur ces derniers tout au long du projet. 

La musique électronique à la James Blake qui accompagne la mélodie aux influences R&B fait par Lia est un mélange que j’ai bien aimé sur Poltergeist. De plus, cette dernière, qui utilise sa voix de cœur ainsi que les syncopes, les effets sonores et les basses parsemées ici et là dans le titre ajoutent des textures sonores intéressantes. Highland manifeste de l’agressivité et de la colère pour la première fois dans le projet tout en gardant le calme. Par contre, je trouve qu’il est difficile de comprendre ce qu’elle dit dans le refrain. 

Rendu à la moitié de l’album, Weak qui commence avec un solo de piano vieilli, démontre le calme après la tempête et Energy a une intensification qui ne finit pas sur un apogée. Ces chansons m’ont laissée indifférente, mais j’admets qu’elles sont essentielles pour laisser l’album respirer. Ce souffle est, par la suite, coupé par Cyclone, suivi par ma chanson préférée du long-jeu, Chagrin, un bon verre d’oreille comme je les aime. Pour finir, Thistledown et Motherland qui se présentent à la fin du projet de musique électronique, ne sont pas particulièrement mémorables musicalement, selon moi.

C’est un album en dent de scie pour ce premier long jeu en solo de Lia Kuri qui démontre tout de même sa qualité d’autrice-compositrice-interprète à plusieurs occasions à travers Motherland.

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