Les Revenants
Épouvantails
- Indépendant
- 2015
- 60 minutes
Les Revenants reviennent… OK, elle est sortie de mon système. Je ne la fais plus tout au long de la critique, c’est promis. Comme je disais, Les Revenants sont de retour avec Épouvantails. La bande avait belle figure avec Bête lumineuse paru à la toute fin de 2011. L’album s’était même retrouvé en nomination à l’ADISQ dans la catégorie Album Country. Pour quatre garçons qui font du country fuzzé indépendant, ce n’est pas un mince exploit.
Parlons d’Épouvantails, deuxième galette de la formation. C’est une autre aventure country fuzzé qui vaut le détour et qui donne l’impression d’être téléporté dans un western-spaghetti mettant en vedette Clint Eastwood à chaque fois qu’on pèse sur «jouer». C’est épique, beau et magnifique. Rien de moins. Du country où la réverbération est omniprésente et qui semble avoir écouté un peu de Ty Segall et s’être laissé influencé par les Sadies.
Rien ne saigne est un très bon exemple du côté plus rock de la formation. Dans ce temps-là, ils se font plus rythmés et mélodieux dans les airs vocaux. C’est tout à fait délicieux en ouverture de galette après les six minutes et demie de musique instrumentale qu’est Épiphanie. Cette dernière ouvre la marche à coup de riff à tempo lent/poignant et c’est parfait pour nous faire sombrer dans Épouvantails.
Les Revenants sont particulièrement efficaces lorsqu’ils y vont de pièces à forte teneur de country. Le quatuor maîtrise à merveille la mélancolie nécessaire pour s’en tirer avec brio. Jimmy Beaudoin démontre son savoir-faire sur Chercher quelque chose et Si je baisse. Mais la chanson qui constitue le paroxysme du plaisir auditif de type western est l’excellente Ils t’appelleront.
Le seul défaut qu’on peut trouver à Épouvantails se situe au niveau de certaines prises de son pendant l’enregistrement. À certains moments, on perd les instruments ou certaines sonorités. C’est dommage parce que c’est un super album qui mérite d’être entendu une note à la fois même lorsque c’est noyé dans la réverbération. Mais c’est un écueil bien modeste par rapport à la réussite totale que représente Épouvantails. C’est un deuxième album génial pour Les Revenants et ça donne envie de se mettre un chapeau de cowboy sur la tête et aller se promener sur un cheval dans un champ de blé au soleil couchant.
Ma note: 8/10
Les Revenants
Épouvantails
Indépendant
60 minutes