Oberhofer
Time Capsules II
- Glassnote Records
- 2012
- 38 minutes
On attendait, on le mettait de côté. Pas encore. Pas certain. Pas tout de suite. Mais voilà: maintenant qu’on a (enfin!) sauté dans l’aventure Oberhofer, difficile de s’enlever ses mélodies de la tête. Pour cause le jeune homme (21 ans), étudiant en composition musicale à l’Université de New York et autour de qui il existe actuellement un buzz musical majeur, offre, sur son premier opus, un disque pop de grande qualité.
Refrains accrocheurs, riffs de guitares arrivant à mi-parcours des compositions, batterie en contre, voix insouciante et revendicatrice, chœurs et sifflements, changement de tempo, présence de xylophone, piano, claviers, violons, textes parlant de la déchirure et des amours déchus… Brad Oberhofer utilise une recette archi-connue dans le milieu indie-rock-pop des dernières années pour cuisiner son Time Capsules II. Et il ne sans cache pas, manipule sans gêne les instruments et les genres, sans faire dans la demi-mesure.
Et pourquoi faire autrement? Ne suffit-il pas de bien maitriser les ingrédients (ce qu’il fait avec une facilité déconcertante), de mélanger et mixer adéquatement et de faire lever la musique avec l’aide de copains musiciens (Matthew Scheiner à la guitare, Pete Sustarsic à la batterie et Ben Roth à la basse) et d’un chef-réalisateur expérimenté (Steve Lillywhite, qui a travaillé entre autres avec les Rolling Stones, Peter Gabriel, Morrissey et U2) ?
On goûte… on perçoit, oui, quelques grandiloquences trop sucrées, mais le plat, dans son entièreté, demeure tout de même plus qu’appétissant et comestible. On pense à Arcade Fire, à Brian Wilson, à Arctic Monkeys et même, un peu, à Billy Bragg… si l’Anglais engagé avait fait de la pop.
On termine tout de même avec une question en tête: dans les prochains mois, reviendrons-nous à ce Time Capsules II? Car voilà bien le problème des chanteurs et groupes évoluant sur la scène rock indie actuelle; en misant sur une formule connue, efficace, attendue et, à quelque part, conventionnelle, il est bien difficile de se démarquer et d’accrocher les oreilles des amateurs du genre pour plus que, disons, quelques petites semaines. Attendons donc pour voir si la capsule temporelle d’Oberhofer traversera le temps…Mais nul doute qu’il a le talent pour y parvenir.
Ma note : 7/10
Oberhofer
Time Capsules II
Glassnote
38 minutes
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