Critiques

Freelove Fenner

The Punishment Zone

  • Moone Records
  • 2021
  • 33 minutes
7

Ça faisait un bail que Freelove Fenner n’avait pas sorti un album! En fait, huit ans pour être plus précis. La dernière fois, le duo montréalais avait offert un bon disque d’art-pop où la réverbération était reine. Est-ce qu’après tout ce temps le son est resté intact?

Eh bien non. Et c’est tant mieux parce que le pop-rock arty que Freelove Fenner nous propose fonctionne bien. Des guitares mélodieuses, une basse qui dicte la marche et des mélodies vocales aériennes font la loi sur The Punishement Zone. Une belle façon de faire un retour sur album.

Ce n’est pas révolutionnaire pour autant. La paire, qui est aussi derrière le studio The Bottle Garden où tout est enregistré à l’ancienne, façon analogue, s’impose un souci du détail qui est d’une grande importance dans les compositions de Freelove Fenner. On dirait que tout a été méticuleusement pensé avant de se commettre. Vous me direz que 8 ans, c’est assez pour réfléchir, mais bon… le temps n’est pas toujours gage de qualité. On se rappelle tous Chinese Democracy de Guns N’ Roses.

Les pièces de l’album sont généralement des propositions claires comme Shoulder Season qui avance au rythme de la guitare qui ne permet pas de répit alors que la voix de Caitlin Loney nous emporte avec sa douceur et sa mélodie intoxicante. Même chose du côté de LED Museum et ses magnifiques moments musicaux qui charment instantanément.

La légèreté est de mise sur The Punishment Zone, malgré son titre. Idem pour August Parties, Glass Numbers ou encore la mélodieuse Tied Up. L’écoute se fait tout doucement. C’est un album parfait pour un dimanche après-midi tranquille alors que les rayons du soleil réchauffent l’intérieur.

Du beau de la part de Freelove Fenner sur The Punishment Zone. Sans révolutionner le genre, le duo nous offre des chansons qui coulent doucement. On ressort de l’écoute de l’album serein et apaisé par la voix de Loney.