Mozart's Sister
Field of Love
- Arbutus Records
- 2017
- 33 minutes
Caila Thompson-Hannant est de retour avec son projet solo. Son précédent album, Being, avait généralement été bien accueilli par la critique. Mozart’s Sister a grandi musicalement côte à côte avec Grimes et l’on y reconnaît le même goût pour les harmonies vocales léchées, les rythmes électroniques pop et le travail pratiquement seule derrière les claviers pour construire leurs trames.
Field of Love suit le sillon tracé par Being avant lui. Thompson-Hannant nous offre une électro-pop efficace, luxuriante, souvent très léchée sur laquelle elle se fait aller les cordes vocales à bon escient. Tout comme son prédécesseur, Field of Love manque un peu d’originalité, mais fait très bien ce qu’il fait. On y retrouve quelques chansons bien réussies, quelques chansons correctes et l’on évite les navets.
Plastic Memories donne une bonne idée de ce qui se trouve sur Field of Love. On y trouve une construction étagée, ponctuée de sonorités qui rappellent les sous qu’on ramassait dans Mario Bros., une mélodie assez fédératrice et un rythme facile à absorber. Moment 2 Moment offre aussi de bons moments avec ses staccatos récurrents qui s’inscrivent en faux par rapport au refrain mélodieux et coulant. Who Are You fait aussi partie des chansons qui comptent sur un air efficace et qui mettent de l’avant la voix de Mozart’s Sister.
Par contre, Mozart’s Sister n’est pas uniquement une affaire de mélodie fédératrice. Elle montre aussi des côtés plus marginaux avec la surprenante Bump. Elle nous offre des moments un peu plus intimes avec Angel et My Heart Is Wild. Est-ce que c’est toujours réussi? Pas tout à fait. Thompson-Hannant est douée, sans contredit, mais parfois sa musique manque un peu de folie dans le genre. On a l’impression que certains sons sont présents pour faire bizarre, mais n’apporte rien dans la construction.
Dans l’ensemble, c’est un Field of Love réussie pour Mozart’s Sister qui offre un deuxième album construit sur un modèle similaire au premier. Sans faire du surplace, la jeune femme ne nous amène pas en terrain inconnu. Ses mélodies sont luxuriantes, léchées et souvent efficaces alors que ses trames pourraient prendre un peu plus de corps.
Ma note: 6,5/10
Mozart’s Sister
Field of Love
Arbutus Records
33 minutes