Choses Sauvages
Choses Sauvages
- Audiogram
- 2018
- 35 minutes
Actifs depuis quelques années sur la scène montréalaise, les membres de Choses Sauvages ont évolué passablement. D’abord un groupe qui chantait en anglais, ils ont tranquillement fait la transition vers le français avant de signer avec la maison de disque Audiogram. D’ailleurs, le son s’est fortement affiné entre les EP et ce premier album homonyme.
La comparaison la plus facile à faire pour vous donner une idée du son de Choses Sauvages est avec Foals. On y trouve le même mélange de funk et d’indie-rock doublé de mélodies vocales lascives. Bien que c’est beaucoup plus empreint d’une atmosphère de fin de soirée ici. Choses Sauvages ont un bon capital de sexyness, autant dans la voix de Félix Bélisle que dans la basse au groove la plupart du temps très sensuel.
C’est le cas sur la chanson Ariane sur laquelle on chante la perdition d’une jeune femme. Il y a tout de même dans le ton une certaine résignation. Qu’il en soit ainsi. Cœur de pierre est une autre pièce langoureuse, mais qui, ici, est empreinte d’une certaine mélancolie. D’ailleurs, malgré les changements de rythmes d’une chanson à l’autre, l’unité de Choses Sauvages reste intacte. On peut saluer ici le travail d’Emmanuel Éthier (Chocolat, Jimmy Hunt, Lisa Leblanc) qui a réalisé l’album.
Le groupe sait se faire aussi plus dynamique. Superstitions est un bon exemple avec sa basse qui groove, ses guitares nerveuses et ses cymbales plus actives. La valse des trottoirs est sans doute la pièce qui vous fera le plus penser au groupe anglais Foals. C’est un peu calqué sur le modèle de la formation. Mais il faut rendre à César, ce qui revient à César : c’est une bonne mélodie vocale qui reste en tête. D’ailleurs, règle générale, les mélodies dans l’ensemble de l’album sont très efficaces. Damoclès, qui clôt l’album, est l’une des meilleures pièces de l’album avec ses intermèdes musicaux riches aux sons captivants.
Un premier album complet réussi pour Choses Sauvages qui s’impose comme un groupe à surveiller sur la scène rock québécoise. C’est rempli d’un groove pansu et d’une bonne dose de mélodies contagieuses.