Caltâr-Bateau
La bavure des possessions
- Indépendant
- 2015
- 46 minutes
Il y a un an et demi, Caltâr-Bateau lançait l’intéressant Verbal Boisson #7 qui positionnait la troupe dans le monde musical québécois. Depuis, la formation a fait quelques spectacles tout en se préparant pour leur deuxième album: La bavure des possessions. Le premier album avait été enregistré/réalisé en partie par Jean-Bruno Pinard (Fire/Works, Eliza) et une fois de plus, la bande a fait appel au jeune réalisateur et c’était une très bonne idée. Enregistrée à la chapelle mythique d’Arcade Fire, La bavure des possessions se démarque de son prédécesseur par sa qualité sonore largement améliorée.
Mieux écrit, mieux composé, plus mature, à tous points de vue, c’est un album qui représente un grand pas en avant pour la bande. D’entrée de jeu, Alexandre Beauregard est de plus en plus à l’aise en ce qui concerne son interprétation. Même si parfois l’ascendant Jean Leloup prend le dessus (comme sur la pièce-titre) en général il est solide; particulièrement touchant sur Personne ne le sait pas.
Alex Guimond, et sa voix puissante, prennent plus de place sur La bavure des possessions et ça aussi, c’est du gros positif. Elle démontre toute l’étendue de sa voix avec un petit «scat» à la fin de la Série du siècle. L’union de sa voix à celle de Beauregard se fait à merveille ce qui nous donne de douces mélodies à l’oreille.
Musicalement aussi, la formation a fait un bout de chemin. Autant la guitare d’Eliott Durocher est variée et accrocheuse, autant la basse d’Étienne Dupré et les «girls» multifonctionnelles, Élyze Venne-Deshaies et Eugénie Lalonde créent de la richesse dans la trame. Ces musiciens sont doués, on en a un bon exemple sur Interlude.
C’est un gros pas en avant pour Caltâr-Bateau. Si on cherche des poux, il faut regarder du côté des textes qui sont inconstants. On a parfois droit à de belles images et de beaux morceaux de poésie alors que d’autres textes peinent à décoller du premier degré.
Caltâr-Bateau est en pleine ascension et si t’aimes Jean Leloup et Fire/Works alliés à des influences des années 70, tu risques fort d’être charmé par la sympathique bande. Leur pop orchestrale a tout pour séduire et c’est à voir en spectacle aussi, parce qu’ils ont une énergie franchement contagieuse.
*Caltâr-Bateau sera en spectacle le mercredi 29 avril pour le lancement de l’album au Lion d’Or.
Ma note: 7/10
Caltâr-Bateau
La bavure des possessions
Indépendant
46 minutes
http://caltar-bateau.tumblr.com/
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