Originaire de Boise, Idaho, formé en 1992 et mené par le guitariste/chanteur Doug Martsch, la formation rock Built To Spill poursuit son bonhomme de chemin sans fanfare dans le merveilleux monde de la musique. Cette semaine, le quintette fait paraître son huitième album en carrière intitulé Untethered Moon. Built To Spill a toujours sitedemo.caigué un son évoquant un Neil Young format Crazy Horse, avec un peu de Pixies et de Dinosaur Jr. dans le nez.

Ce qui caractérise le son de Built To Spill, en plus de ces déflagrations de guitares tonitruantes, réside sans contredit dans la sonorité de la voix ainsi que des mélodies atypiques du leader Doug Martsch. Et Untethered Moon ne fait exception à la règle. On est dans le classicisme habituel du groupe. Fait à noter, une nouvelle section rythmique fait son apparition. Constitué de deux ex-roadies de la bande, Jason Albertini à la batterie et Stephen Gere à la basse, ce nouvel équipage ne change pas grand-chose à Built To Spill tant l’emprise de Martsch est forte.

Donc qu’en est-il des chansons? Majoritairement, elles sont à la hauteur. Certaines évoquent une légère inclination à la R.E.M, particulièrement l’excellente Living Zoo et le folk rock méandreux On The Way qui rappellent tous deux la période Life’s Rich Pageant et Document de la bande à Michael Stipe. On oublie trop souvent de mentionner l’importance de R.E.M. dans l’histoire de la musique indépendante américaine. Voilà, c’est fait!

Comme d’habitude, les guitares hurlantes et fuzzées font leur apparition çà et là tout au long de la sitedemo.cauction, le son d’ensemble est juste assez salopé et la voix de Martsch est positionnée à l’arrière-plan dans le mix. Si ce Untethered Moon démarre en trombe avec l’unificatrice et crottée All Our Songs, ce disque tombe un peu à plat à la mi-parcours avec des pièces plus linéaires et paresseuses. On pense à Never The Same (mélodie/comptine inintéressante) et la quelconque C.R.E.B : deux morceaux assez «slacker-rock» merci!

Mais la pièce de résistance de cette création se situe à la toute fin avec toutes ces guitares abrasives et malpropres qui se superposent à la conclusion de When I’m Blind… rien à envier aux décharges électrifiées du bon vieux J Mascis. Comme vous pouvez le constater, ce disque n’est pas un grand cru de Built To Spill, mais certaines chansons valent franchement le détour.

Ainsi va la vie chez Built To Spill qui a compris depuis un petit bout de temps que le meilleur était derrière lui. Néanmoins, ça n’empêche pas Doug Martsch et ses amis de s’amuser et de conserver intacte leur intégrité… et c’est ce qui est le plus important en avançant en âge, en musique comme dans la vraie vie!

Ma note: 6,5/10

Built To Spill
Untethered Moon
Warner Brothers
46 minutes

http://www.builttospill.com/untetheredmoon

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=0hgRgO5y0f4[/youtube]