Critiques

Black Lips

Underneath The Rainbow

  • Vice Records
  • 2014
  • 34 minutes
7

acb99a11Les Black Lips sont de retour avec un septième album studio titré Underneath The Rainbow. Originaires d’Atlanta, Georgia, nos quatre ados attardés, dont la réputation sulfureuse n’est plus à faire, proposent depuis quatorze ans un garage rock qu’eux-mêmes ont déjà qualifié de «flower punk». Fortement influencés par les Kinks, Jacques Dutronc, The Troggs, The 13th Floor Elevators, Brian Jones et autres consorts d’un rock psychédélique millésimé, les Black Lips reviennent à la charge après l’épisode Arabia Mountains paru en 2011; un disque réalisé à l’époque par Mick Ronson.

Faits importants à noter, ce Underneath The Rainbow fut colligé en partie à New York avec l’aide de Tommy Brenneck (Budos Band, Dap Kings) de même qu’à Nashville en compagnie de Patrick Carney (The Black Keys) et c’est sans compter sur la participation de Brett Hinds de la formation Mastodon. La résultante? Une sitedemo.cauction plus rock qui ramène les Black Lips à leur essence propre, mais qui flirte nettement avec les racines du rock classique made in USA.

Oui, on y entend des guitares discrètement plus décapantes, mais aussi des décharges sonores incorporant du blues et du rock lysergique/narcotique issu des sempiternelles sixties. Bref, ce Underneath The Rainbow est une création moins punkisante que les premières salves du groupe, mais qui réussit quand même à charmer grâce ce penchant rock rétro accentué.

Les Black Lips tournent trois cents jours par année et bien entendu, ça s’entend! Malgré les excès et les pitreries menant parfois à des performances scéniques erratiques et douteuses, le groupe possède assez d’expérience pour tirer son épingle du jeu en studio. Les chansons tiennent solidement la route, les inflexions vocales faussement détachées et parfaitement approximatives ainsi que la cohérence au niveau de la direction artistique font de ce disque une galette fort comestible.

Même si les ritournelles réalisées par Patrick Carney s’assimilent aisément avec l’esthétique sonore proposée par les Black Keys (Dandelia Dust est un exemple probant), ce Underneath The Rainbow constitue une parution de garage rock intelligible de qualité. On a spécifiquement affectionné les guitares évoquant The Byrds sur Drive-By Buddy, le refrain absolument accrocheur dans Funny, l’amusante et très Black Lips titrée Dorner Party, l’excellent blues rock salopé/cuivré Boys In The Wood, le penchant surf rock ténébreux animant Do The Vibrate ainsi que la très Black Keys nommé Dandelia Dust.

On peut ne pas apprécier ce que les Black Lips présentent depuis leur naissance. On peut les trouver instables, insolents et irresponsables, mais une chose est certaine, si ce quatuor rock a pu passer l’épreuve du temps, c’est qu’il a su mettre sur le marché des conceptions sonores de garage rock fêtardes, ludiques, accessibles et distrayantes… et c’est tout ce qu’on leur demande! Réjouissant!

Ma note : 7/10

Black Lips
Underneath The Rainbow
Vice Records
34 minutes

black-lips.com

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=I6rRZFw3mMI[/youtube]

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