Critiques

Amanita Bloom

Neither The Sea Nor The Land

  • Amanita Bloom Musique Inc.
  • 2014
  • 51 minutes
7,5

1781503_10153796944115065_81903143_nNeither The Sea Nor The Land est le nom de baptême de la nouvelle offrande d’Amanita Bloom, quatuor indie rock montréalais qui avait fait grand bruit avec un premier album, Furniture Music, en 2010. Si ce plus récent opus est d’abord sorti en octobre 2013 sur Bandcamp, c’est à la toute fin de janvier que le LP a physiquement vu le jour dans toute sa splendeur «waxée».

Dominic Leclerc (basse), Philippe Skeene (batterie) et Pierre-Luc Gagnon (piano Rhodes, orgue) sont encore une fois les vecteurs des compositions d’Étienne Morin (voix, guitare), de plus en plus à l’aise au volant de son véhicule. Difficile de ne pas livrer la marchandise avec une équipe aussi bien rodée puisque les arrangements donnent carrément vie à la musique, se faisant tout petits par-ci et explosifs par-là, souvent au sein d’un même morceau.

La voix grave et chaude de Morin gagne en assurance sur ces neuf pièces un brin plus sombres et un tantinet plus rock que sur le précédent gravé. On y entend toujours plusieurs influences de la scène indie rock américaine (pensez notamment au côté dramatique de The National ou aux quelques morceaux plus «désertico mystiques» de Mark Lanegan), mais le groupe sait très bien les transcender afin de se créer un son bien à eux; son qui est également une rareté au sein de notre scène locale.

Nam ta, avec son atmosphère aérée, mais tout de même oppressante, et sa piste de voix encore plus basse que la gravité naturelle de la voix de Morin, se retrouve parmi les meilleurs moments de l’album, aux côtés de l’intense Just Like Skin, de l’hypnotique The Same Kind, de la ténébreuse conclusion To What End? et de la pièce la plus country-folk du lot: To Rest My Black Soul, livrée en format de prime au téléchargement.

Le reste de l’album s’imbrique tout naturellement et sans temps mort parmi ces morceaux de choix. Le groupe n’a pas grand-chose à envier à ses principales influences et continue son exploration du corpus indie folk dans la bonne direction, la sienne.

On prendrait peut-être une ration plus copieuse de cette intensité qui se pointe sporadiquement le bout du nez tout au long de l’album, mais en gros, voilà un très bon disque dont le plaisir croît avec l’usage.

Mention spéciale à la très belle oeuvre de Gil Nault, qui sert parfaitement le propos de l’album et justifie à elle seule l’achat du vinyle, ne serait-ce que pour l’insérer dans un de ces cadres à pochettes.

Ma note : 7,5/10

Amanita Bloom
Neither The Sea Nor The Land
Amanita Bloom Musique Inc.
51 Minutes

amanitabloom.com

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