Thierry Larose lance «Cantalou» le 27 mars 2021
En ce moment, pour les amateurs de concerts, il n’y a pas de mots plus excitants que : en présentiel. Et samedi soir, je retournais dans une salle de spectacle pour la première fois depuis le mois de septembre.
Les mélomanes étaient aussi nombreux que le National le permettait pour ce lancement alors que le concert affichait complet. Déjà à l’entrée, avant même le début du concert, un sentiment de chance flottait dans l’air. Samedi matin, les nouvelles n’étaient pas très bonnes du côté des variants. Même si la vaccination progresse, la peur d’une troisième vague (qui semble particulièrement désastreuse pour les 20-40) flottait dans l’air. Nous prenions toute la mesure du privilège que nous allions vivre.
Le National était bien plein d’un mélange de fans de Thierry Larose, de gens de l’industrie et de médias venus se retrouver ensemble pour la première fois depuis longtemps. Les sourires étaient grands, les yeux pétillants et les oreilles prêtes à en prendre plein la gueule. Quand Thierry Larose est entré sur scène sur All the Things She Said de T.a.t.u, duo de fausses lesbiennes russes, les applaudissements étaient bruyants. Comme si Thierry Larose était en quelque sorte un symbole de résistance ou à tout le moins la bouffée d’air frais que les mélomanes attendaient depuis longtemps.
C’est avec la chanson qui ouvre Cantalou que Thierry Larose a lancé le concert. Club vidéo a résonné dans les murs du National au grand plaisir de tous. Entouré de son groupe formé de Marie-Claudel, Agathe Dupéré et Charles-Antoine Olivier, il a pris ses aises au cours des deux ou trois premières chansons. Les musiciens qui l’accompagnaient ont été solides tout au long du concert.
Parmi les moments forts du concert, on retrouve cette intervention particulièrement pimentée de Larose. Il nous parle d’une vidéo de Kaïn en 2006 où il y a du crowdsurf pendant le bout a cappella de Embarque ma belle. Bien sûr, j’ai retrouvé la vidéo:
Tout ça pour dire qu’il nous incite (faussement) au crowdsurf avant de lancer Cache-cou. Pour terminer le concert, Larose nous envoie une version à deux guitares et pas de piano de Les amants de Pompéi. Ça fonctionne à merveille. Il s’est même importé en nous invitant à nous lever sur place pour chanter les «oh». La foule a été particulièrement docile en accompagnant le chanteur d’un bout à l’autre.
Les applaudissements étaient bruyants après cette dernière chanson, appelant Larose pour un rappel. Celui-ci s’est exécuté en solo, mais avant de lancer sa dernière chanson, il nous a dit qu’on lui avait demandé en arrière-scène de nous rasseoir. C’est le retour des concerts, mais pas exactement comme avant.
Tout ceci pour dire que c’était une très belle façon de renouer avec la salle de concert qui nous manquait terriblement. Espérons que ce n’est pas seulement une éclaircie dans un ciel orageux, mais bien le retour du soleil que nous avons vécu en fin de semaine.
Crédit photo: Alexanne Brisson