Spectacle : Arcade Fire et Wolf Parade au Centre Bell
La formation montréalaise Arcade Fire était de retour chez elle, hier soir, au Centre Bell. Dès 21 h, la bande monte sur une scène qui avait des allures de « carré d’as » afin que le public puisse vivre le plus possible cette expérience musicale à 360 degrés. D’entrée de jeu, on les avait présentés comme étant un groupe inarrêtable et toujours à son meilleur. La même manière qu’on présente des lutteurs dans un match de combat. Arcade Fire s’est démontré rodé, convaincant et extrêmement efficace dans la manière d’enchaîner les chansons.
Devant un Centre Bell bondé et une boule disco, le groupe propose Everything Now, chanson aux teintes « abba-esques » qui aura fait danser plusieurs personnes de tout bord, tout côté. Muni de son chapeau noir, Win Butler mène le bal. Il chante, la foule lui répond.
Puis, le 360 fait effet. Au fur et à mesure, la foule se permet de rencontrer chaque membre au cours des chansons présentées. Signs for Life et Rebellions s’en suivent. Les spectateurs brandissent le poing et bougent la tête en effectuant leurs plus beaux déhanchements sous des jeux de lumières rouge et bleu. La fête s’annonce enflammée. Voilà que les Here comes the Night Time, Haïti et No Car Go se font entendre. Le public était ravi et dansait sans s’arrêter sous ces rythmes entraînants et mélodieux.
Un des plus beaux moments du spectacle a été pendant la pièce Neon Bible. Sur les écrans au-dessus de la scène, on nous proposait d’allumer les lampes de poche de nos cellulaires. Sous des milliers de lumières, Win et sa troupe chantent de manière solennelle la chanson. Moment touchant où il est impossible de ne pas avoir ressenti de frissons.
Soulignons aussi l’excellent apport scénique de Régine Chassagne, multi-instrumentiste du groupe. De sa voix cristalline, elle a su en faire vibrer plus d’un pendant les titres Electric Blue et Sprawl II (Mountains Beyond Moutains), entre autres.
Les cris du public deviennent de plus en plus fort pour les Reflektor, The Suburbs, Ready To Start et AfterLife. Le plancher du Centre Bell se transforme en véritable plancher de danse. Les éclairages deviennent de plus en plus riches en couleur. Les projections sont variées sur les écrans. Parce qu’après tout, on ne niaise pas avec des classiques d’AF. On met nos tripes sur la table et on se laisse aller dans le moment. C’est ça le pouvoir du groupe… de simplement rassembler par leur musique magnétique.
Wolf Parade en première partie
Après une pause de cinq ans, voilà que les rockeurs de Wolf Parade ont repris du service en ouvrant pour les comparses d’AF vers 19 h 30. Une prestation qui s’est avérée bonne dans l’ensemble. Très convaincants sur scène, les garçons ont même livré du nouveau matériel. Un cinquième disque titré Cry Cry Cry verra le jour en octobre. Ceci étant dit, quelques soucis de sonorisation sont venus abîmer le répertoire de Wolf Parade. Cette impression d’entendre des chansons embrouillées était plutôt décevante… mais bon! Il n’y a pas eu de gâchis.