C’est une proposition vraiment sympathique et originale de l’Espace Félix-Leclerc à Saint-Pierre-de-l’Île-d’Orléans d’offrir sa salle de spectacle à des artistes pour monter et répéter leur spectacle. C’est une proposition d’autant plus cool quand elle permet à l’Orléanais d’adoption Simon Kearney de laisser libre cours à sa vision pop n’ roll de la musique!

Guitar hero indie du Québec depuis plusieurs années, Simon Kearney est un artiste qui prend tout son sens sur scène. Visiblement disciple de Leloup, Prince et Beck, le chanteur est clairement dans son élément en spectacle. La formule de l’Espace Félix-Leclerc était donc taillée sur mesure pour lui. Un grand drapeau américain fleurdelisé en référence à son plus récent album América derrière lui, des éclairages multicolores et des interventions drôles qui contribuent à mettre le public dans sa poche.

Accompagné de Gabriel Arseneau à la batterie, de Jeannne Laforest aux claviers et de Henri Kinkead à la basse, Kearney a démarré en lion avec un enchaînement de plusieurs de ses nouveaux morceaux. América, Jean Leloup, Aweille!, Deux pieds dans la terre, La high class, à laquelle il a rattaché Mes pants et Rich Bums ont constitué la première moitié d’un récital qui semblait réglé au quart de tour. La voix de Laforest l’accompagnant sur plusieurs titres, on a rapidement compris la proposition rock, pop et sexy que voulait nous offrir le chanteur entre deux interventions sur son amour de l’île, de Gerry Boulet et de la musique dansante. Le tout détenait une ambiance très familiale pour l’artiste avec son garagiste qui est venu lui remplacer sa bière sur scène et une reprise de Gens du pays à la guitare électrique pour souhaiter un bel anniversaire à son frère.

S’en est suivie une improbable reprise en français du titre archiconnu des Eagles ici rebaptisée Hôtel Sainte-Anne-des-Monts. Après le solo de mise, on a eu droit à quelques titres du très bon Maison Ouverte. L’infrmiere, Maison Ouverte, Pop’n’roll et Bête Sauvage ont également fait danser un public qui ne se faisait pas prier pour chanter. C’était également l’occasion pour Kearney de parler de sa maison «toute verte» dans le village.

Une soirée qui s’est terminée en beauté avec Ok Bye et Câline en rappel ainsi qu’une surprise qu’on risque de ne pas retrouver pour le reste de la tournée: une chanson simplement intitulée L’île d’Orléans, encore en écriture, interprétée à la guitare acoustique. Bref, une soirée qui aura marqué les esprits et qui montre bien comment, même les salles les plus minuscules peuvent accueillir de grands spectacles.

Crédit photo: Bee Tee