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Palace au Club Soda le 7 mai 2022


En ce samedi 7 mai, dans le cadre de leur tournée Shoals, Palace était de passage au Club Soda après plus de deux ans d’absence dans la métropole. Chargé de partir le bal, Fanclubwallet a rempli sa mission avec brio.

Photos par Coline Beulin

Fanclubwallet

Aux premiers abords, la musique de Fanclubwallet, projet de Hannah Judge, sonne un peu comme n’importe quel agencement DIY bedroom indie-pop-rock : des agencements sonores simples et entraînants, des paroles qui relatent le quotidien de la compositrice et des noms de chansons sans prétention. Tout y est pour se retrouver dans un teen movie des années 1990 et 2000. Qu’importe, car leur présence sur scène fut chaleureusement accueillie par une salle bondée d’humain.es fébriles qui a semblé se réjouir de leur énergie débordante. Au travers d’une poignée de chansons interprétées solidement par le quatuor, Judge a annoncé la venue imminente de son premier album. En attendant, son microalbum, Hurt is Boring, en vaut le détour, tout comme son plus récent simple Trying to be Nice.

Palace

C’est après plus de deux ans d’absence dans la métropole que le quatuor anglais était de retour, cette fois-ci au Club Soda. Leur passage au Ritz en février 2020 avait été à la fois doux et enivrant, un souvenir ici renouvelé, et sans l’ombre d’un doute, étoffé. 

La musique rêveuse et planante de Palace me semble intemporelle. Celle-ci rejoint d’ailleurs un public disparate, car elle touche à plusieurs cordes. Malgré l’accessibilité des mélodies, l’ensemble est d’une richesse musicale qui sait plaire aux tympans chevronnés. Mis dans la même salle pour y absorber la voix de Leo Wyndham sur leur indie folk rock bien maîtrisé, tous ces gens sont entrés en communion à cœur joie, si bien qu’on semblait vibrer comme si nous n’étions qu’un.

Il est vrai que, par moment, l’autre guitariste, le batteur ainsi que le bassiste étaient effacés derrière la présence de Wyndham, comme si tout était au service de sa voix. Malgré tout, les spectateurs ont pu se laisser planer sur plusieurs moments instrumentaux tirés de la discographie du groupe. Au sujet de la voix de Wyndham, il arrivait parfois de manquer des mots en fin de phrase, mais comme c’était récurrent, j’imagine que c’était voulu. Cela donnait un bel effet, comme s’il était désireux de laisser place au chœur se trouvant devant lui. Pour ce qui est de l’interprétation musicale, plusieurs chansons ont été jouées plus lentement qu’à l’habitude, comme Settle Down, offrant une différente perspective à la version studio. 

En proposant des compositions pigées à travers leur répertoire, ils ont su ravir une foule qui attendait tout de même Bitter, Veins, Lover (Dont’ Let Me Down) ainsi que Heaven Up There, lesquelles ont toutes été interprétées sans failles. Finalement, au niveau visuel, l’éclairage coloré a ajouté un élément intéressant.

À la prochaine Palace

 

Crédit photo: Coline Beulin