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Osheaga 2023 | Jour 1 : Joey Bada$$, JPEGMAFIA, Charlotte Cardin, Flaming Lips, Altin Gün et plus!

Pour cette nouvelle édition d’Osheaga, l’un des festivals les plus attendus de l’été, c’est sans surprises que des dizaines de milliers de personnes ont foulé le Parc Jean-Drapeau pour y voir leurs artistes favoris. Ce premier rendez-vous de la fin de semaine n’est pas passé inaperçu avec la présence notoire de plusieurs gros noms tels que The Flaming Lips, Charlotte Cardin Altin Gün et Joey Bada$$.

Avec Louis-Philippe Labrèche

Photos par Alexanne Brisson

Dope Lemon

Dope Lemon – Scène de la rivière

Quoi de mieux qu’Angus Stone et sa bande pour lancer le bal? En interprétant quelques chansons de son répertoire, lesquelles ont été jouées dans une ambiance planante et décontractée, Dope Lemon a tranquillement permis d’oublier le quotidien. Dès les premières notes de Stonecutters, on a senti la chaleur monter comme si on était en roadtrip quelque part en Australie. Ce doux moment folk pop rock m’a semblé être le prélude parfait de la prochaine escale de la journée.

Altin Gün – Scène verte

J’avais oublié tous les pas à franchir pour transitionner d’un côté à l’autre du festival (prenez note: lorsque le site est rempli, il faut environ compter 20 minutes pour passer d’un côté à l’autre du festival et pensez à prendre des chaussures qui peuvent aller dans la boue). Heureusement, une fois cette première dose d’exercice effectuée, les muscles de mon corps se sont détendus et la musique d’Altin Gün s’est brillamment emparée de mon attention. Du début à la fin, la cohésion musicale du sextuor turco-néerlandais était éberluante. Ce n’est pas pour rien que le groupe connaît autant de succès, alors que leur son psyché rock électro disco funk, en alliage avec des sonorités traditionnelles turques, est non seulement unique, mais incarné. On en voudrait toujours plus. Le groupe a terminé sa performance sur l’excellente Süpûrgesi Yoncadan, dansante à souhait.

Soccer Mommy – Scène de la rivière

Soccer Mommy, c’est Sophia Regina Allison, une musicienne américaine qui s’imprègne d’un style qui rappelle gracieusement la musique des teens movies des années 90 et 2000. Preuve à l’appui, son interprétation de sa chanson estivale favorite, Soak Up The Sun de Sheryl Crow. Accompagnée de deux autres guitaristes, d’un bassiste et d’un percussionniste, elle s’est permis de longs moments instrumentaux tout en laissant place à la voix d’Allison, laquelle a interprété avec brio les sons pop rock de son répertoire comme la convaincante Shotgun.

Backseat Lovers – Scène de la montagne

Il est plutôt difficile de ne pas se sentir interpellé par la légèreté que fait ressentir la musique du quatuor américain. Avec des refrains entraînants et la voix de Joshua Harmon qui prend une place considérable, le groupe ne réinvente pas la roue. Mais c’est ici qu’on se fait prendre au jeu, celui de ne pas vouloir déroger son attention de la scène. L’énergie de la foule était au rendez-vous, spécialement lors de Kilby Girl, le morceau qui les a propulsés. Somme toute, ce fut une belle caresse d’après-midi.

L’impératrice – Scène Verte

Juste avant, sur la scène adjacente, La voix de Two Feet ainsi que sa guitare électrique et ses grosses productions électros ont été entendues au loin. Ce moment « lunch » a mis la table pour le groupe français l’Impératrice, lequel a enflammé la foule avec leur musique pop disco. La cohésion entre la scène et la foule était palpable alors que toustes s’en sont données à cœur joie, se dandinant sans lendemain. Le groupe a joué des succès comme Peur des filles, Hématome, Vanille fraise et terminé sa performance sur les grooves efficaces d’Agitations tropicales et Piano Track.

The Flaming Lips – Scène de la rivière

On peut de loin dire que le spectacle du valeureux groupe fut le plus grandiose de cette première journée du festival. Leur concept, jouer un album entier, est d’une grande rareté, surtout lorsqu’on sait qu’il est interprété en direct 21 ans après sa parution. La troupe du chanteur Wayne Coyne a mis le paquet pour que Yoshimi Battles the Pink Robots prennent vie. C’est avec grande réussite que plusieurs liens entre le fond et la forme ont été créés, que ce soit les géants robots roses, les confettis, les cheveux verts des percussionnistes ou encore le fait que Coyne a commencé le spectacle dans une bulle avant de le terminer avec un costume rappelant Wonder Woman, tout était au rendez-vous pour que ce souvenir se grave à jamais dans notre mémoire. Au travers des festivités, l’interprétation musicale fut sans failles. C’était exactement ce à quoi on peut s’attendre des Flaming Lips et un beau clin d’œil à la première édition d’Osheaga en 2006.

Charlotte Cardin – Scène de la montagne

Avec Aya Nakamura qui s’est désisté cette semaine, les programmateurs d’Osheaga était au prise avec un gros problème. Mais ils ont trouvé rapidement la solution : Charlotte Cardin. L’autrice-compositrice-interprète montréalaise n’a pas déçu en présentant sur scène les chansons de son premier album, Phoenix, mais aussi plusieurs nouvelles pièces qui se retrouveront sur 99 Nights le 25 août prochain. Elle a d’ailleurs commencer son concert avec Looping en plus de présenter aussi Jim Carrey, Confetti, Next to You, Puppy et Someone I Could Love. Une fois de plus, elle a démontré la grande qualité de sa pop et sa capacité à livrer une solide performance.

Poolside – Scène de l’île

Alors que je me dirigeais vers la Scène de la vallée pour y voir JPEG, je me suis arrêté à celle de l’île pour y capter quelques notes du groupe Poolside. Avec quelques petits problèmes techniques et un léger retard dans le temps, le concert a été raccourci, mais leurs sons dansants étaient au rendez-vous. Je danse encore dans le vide sur les notes de leur interprétation de Esperar Pra Ver.

JPEGMAFIA – Scène de la vallée

Chose que l’on peut avancer avec certitude lorsque l’on s’apprête à voir Peggy, s’attendre à être surpris par son éclectisme, son énergie, voire son imprévisibilité. C’est, une fois de plus, exactement cela qui s’est produit alors qu’en solo pendant la grande majorité du spectacle, on avait l’impression que dix personnes se trouvaient sur scène. Il suffit de prêter l’oreille à ses compositions pour comprendre que son unicité change la manière d’aborder le rap. Exemple notoire, le scream est l’une des cordes de son arc, laquelle il utilise à bon escient. Je ne peux que saluer son immense talent.

Lovejoy – Scène de l’île

Le groupe anglais Lovejoy est venu présenter son pop-rock plutôt conventionnel, mais efficace à la scène de l’île. Le quatuor est exactement ce à quoi on peut s’attendre de groupe d’indie-rock signé par un major (Sony via AWAL). Ça fait le travail, mais ça manque d’originalité.

Joey Bada$$ – Scène verte

En clôture d’un des côtés du festival, on peut dire que Joey Bada$$ nous en a donné pour notre argent, même s’il a lui-même avoué ne pas être au sommet de sa forme. Le rappeur, qui n’a plus besoin de présentation, était grandement attendu et il n’a pas déçu. Alors que la foule scandait son nom, ce dernier s’est baladé dans son ensemble, répondant aux désirs de ses plus fidèles supporteurs. C’est donc dire qu’on a autant entendu des chansons de 1999 que des simples que des chansons de ses plus récents opus. Son énergie, sa prestance, son flow et son désir de faire participer la foule est ce qui a le plus retenu l’attention.

Bref, couvrir Osheaga n’est pas de tout repos. On peut même dire que c’est un sport! Mais avec tout le plaisir et l’adrénaline que ça procure, ça en vaut les milliers de pas parcourus. Merci au festival pour ces belles rencontres musicales.

Crédit photo: Alexanne Brisson

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