Concerts

Nils Frahm à la Place des Arts, le 19 avril 2023

Presque 5 ans après son dernier passage, Nils Frahm est revenu à Montréal pour son plus grand plaisir… et le nôtre! C’est dans une salle Wilfrid Pelletier entièrement remplie que le compositeur allemand est venu proposer un nouveau spectacle néo-classique inspiré par la sortie de son plus récent album Music For Animal paru l’an dernier.

Arrivant avec un ensemble simple et un béret, il est tout excité à l’idée de fouler la scène mythique de la Place des Arts. Mais après l’attention vient la concentration. Le concert débute en simplicité et en douceur. Frahm, dos au public, débute avec une petite ambiance contemporaine, les lumières de scène tamisées pour sentir que le quatrième mur est solide et que le public est à la limite du voyeurisme. Celui-ci est extrêmement silencieux au départ et le sera tout le long du spectacle, même s’il y’en a toujours un qui adore crier plus que les autres.

Puis, on embarque sur plusieurs machines et instruments à la fois. Frahm commence à bouger de partout pour pianoter une note d’un bord et demander un effet sonore d’un autre. Lors de certains instants bruyants, Frahm semble vraiment touché par la valeur de sa musique. Et pour les instants plus calmes, il semble souffrir. Le silence semble en dire plus pour lui qu’une musique à plusieurs instruments.

Aller voir un spectacle de Frahm, c’est se laisser emporter par la vague sans trop s’attendre à quel endroit nous allons échouer et c’est de voir et entendre un musicien imporvisé sans s’attendre aux chansons qu’il va interpréter. N’empêche que pour le rappel, celui-ci s’est amusé à faire plaisir à plusieurs en interprétant Says, tiré de l’album Spaces. Le dernier album du compositeur dure plus de 3h et je vous rassure, pour ce concert, nous avions Frahm à nous pour environ deux heures.

Avant de quitter la scène avant le rappel, il avait averti que le public que celui-ci n’aurait pas le temps de quitter la salle puisqu’il reviendrait assez vite. Et il avait raison. Tout le monde est resté sagement profitant de sa présence.