Concerts

Mutek 2017 : retour sur la soirée du 25 août

Mutek / Bruno Destombes

Vendredi commençait également par une série de performances audiovisuelles avec AVisions 2 au Monument National, suivi d’une suite un peu folle de performances à la SAT avec Inter_Connect Barcelona, NTS Radio on Stage 1 au nouvel Édifice Wilder et finalement Nocturne 4 au Métropolis.

Mutek / Bruno Destombes

L’artiste multidisciplinaire Maxime Corbeil-Perron (DRESDEN, Political Ritual, Le Pélican Noir) ouvrait AVisions 2 avec Imaginary Optics, une performance dont le visuel stéréoscopique nécessitait une vieille paire de lunettes 3D. La trame musicale était ponctuée d’échantillons tordus et de glitchs saturés, synchronisés à une projection hallucinogène mettant en contraste une technique de visionnement rétro avec une réalisation futuriste.

Mutek / Bruno Destombes

Alexandre Burton & Julien Roy présentaient ensuite Trois pièces avec des titres, dont l’ingéniosité du nom mérite une mention spéciale, et qui se réfère en fait à trois mouvements d’ordre technique : l’image contrôle le son, le son devient l’image et l’image redevient le son. Cette rétroaction entre la matière initiale et ses deux échos crée un jeu de (a)synchronisme entre les deux médiums qui rend la perception temporelle élastique.

Herman Kolgen concluait avec Impakt, dont le titre représente la relation entre le projectile et la cible, et dont la mise en scène, pourvue d’un bazooka, générait des impacts manipulés temporellement de sorte que le public ait le temps d’étudier leur trajectoire. Une performance intense qui suspendait littéralement le temps pour métamorphoser la violence physique en sorte de poésie anatomique.

Mutek / Trung

Valeda, alias Cat Lamoureux, changeait complètement de registre en ouvrant Inter_Connect Barcelona sur une techno envoûtante. Les trames caverneuses entrecoupées des rythmes agressifs faisaient vibrer la SAT pendant que sa voix, aérienne, flottait au-dessus, parmi les projections abstraites aux couleurs saturées.

Wooky, alias le barcelonais Albert Salinas Claret, et l’artiste visuel Alba G. Corral donnaient suite avec une performance électronica teintée de house et des projections programmées en temps réel. L’atmosphère était forcément plus lumineuse, et ce qui avait commencé par de l’introspection en première partie allait changer pour de l’extraversion.

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