Marathon 2024 | Peter Peter + Laurence-Anne au Club Soda
Cette dernière soirée du Festival Marathon n’aura pas été une déception pour les spectateurs rassemblés au Club Soda samedi soir. Gracieuseté de l’énigmatique Peter Peter et de la captivante Laurence-Anne, le public est retourné à la maison repu, au terme d’une soirée particulièrement rythmée.
Photos par Coline Beulin
Laurence-Anne
C’est l’autrice-compositrice-interprète montréalaise Laurence-Anne qui s’est chargée de réchauffer les premiers arrivés au Club Soda. La foule un peu timide s’est tranquillement resserrée aux abords de la scène alors que l’artiste originaire de Kamouraska s’affairait sur les planches. Épousée d’un éclairage bleuté très à propos, Laurence-Anne a interprété plusieurs chansons de son dernier album, Oniromancie, comme Polymorphe, Supernova et Fantôme. Toujours avec la même dose d’onirisme, elle a ajouté quelques pièces d’autres projets, comme Nyx et Accident. Sur scène, on retrouvait aussi deux de ses acolytes, soit Marc-André Pételle à la batterie et François Zaïdan, particulièrement en forme, aux synthétiseurs et à la guitare. On a eu droit à des moments musicaux forts lors de la brève présence de Laurence-Anne, mais le passage flutiste en duo sur Vitesse ressort gagnant et couronnait avec frénésie une première partie réussie.
Peter Peter
Fier de 13 ans de carrière, Peter Peter remontait sur la scène du Club Soda pour une première fois depuis 2017. Une foule éclectique, composée notamment de fans de longue date, s’est agglutinée près des planches. L’artiste né au Saguenay conviait tout ce beau monde-là afin de partager l’éventail électro et danse, aux teintes années 90, de son dernier album Ether. Si l’équipe de LCA a beaucoup apprécié ce dernier projet, le sentiment a été décuplé en concert. Peter Peter a démontré l’entendue de son talent en interprétant plusieurs des nouvelles offrandes aux sonorités plus mélancoliques et sombres, mais absolument dansantes de son dernier disque. Les basses et les mélodies vaporeuses de Soleil, 20k heures de solitude et Ciel ont résonné et se sont emparées des corps des spectateurs en liesse.
Sur la scène baignée de lumières rouges, le chanteur était épaulé de quatre autres musiciens (dont les noms m’ont malheureusement échappé) et, ensemble, ils se sont adonnés à de forts moments d’improvisation envoutants et toujours rythmés. Lors de deux moments intimes, Peter Roy s’est immiscé dans la foule pour y chanté On a besoin d’amour et Ciel. Le public s’en est ravi, tout comme lors des premières notes de chansons classiques de son répertoire, comme Une version améliorée de la tristesse et Noir éden. En fin de soirée, les applaudissements fournis et la foule scandant son nom ont ramené le chanteur et ses musiciens sur scène. Ils ont clos la soirée avec Carrousel en guise de rappel. Un autre moment empli de nostalgie. Habile, agile et généreux sur scène, Peter Peter a réussi sa rentrée montréalaise haut la main. « On se revoit dans sept ans », a-t-il blagué.
D’après-moi, Peter Peter ferait beaucoup d’heureux s’il remettait ça promptement, moi compris.
Crédit photo: Coline Beulin