Loving et Le Ren à la Sala Rossa le 13 avril 2022
Deux ans après avoir sorti leur premier album studio, If I Am Only My Thoughts, Loving, cette révélation musicale originaire de la Colombie-Britannique, a brisé la glace en présentant le premier spectacle de leur nouvelle tournée à Montréal. Retour sur une soirée douce et impromptue.
Loving, qui devait se produire en 2020 dans le cadre d’une tournée printanière, a finalement eu sa chance de jouer sur scène, et ce, malgré plusieurs réorganisations. Le spectacle, qui devait avoir lieu au Ausgang Plaza, a finalement été déplacé à la Sala Rossa et la première partie Sipper a dû être changée à la dernière minute pour la sensation folk canadienne Le Ren.
Le Ren
L’autrice, compositrice et interprète, qui a fait paraître son premier album Leftovers en octobre dernier, a donc réalisé une première partie seule sur scène avec sa guitare acoustique. Celle-ci n’a pas caché sa joie de jouer devant un jeune public curieux et avide de sa voix unique qui a probablement marqué le coeur de plusieurs, dont le mien.
Loving
Loving, qui n’a pas joué sur scène depuis 2 ans et demi, manquait résolument de préparation avant d’entamer officiellement le premier spectacle de leur nouvelle tournée. Avant même que le spectacle commence, le synthétiseur du chanteur Jesse Henderson ne s’allumait pas. Mais avec beaucoup d’humour, celui-ci a rattrapé la gaffe en mentionnant « C’est ça qui arrive quand tu n’as pas fait de show depuis 2 ans et demi ». Puis, au fil du spectacle, certains membres oubliaient des paroles de leurs chansons et des accords d’instruments. Certaines de ces erreurs auraient eu la chance de passer inaperçues si le groupe ne le mentionnait pas ouvertement. Cependant, l’éléphant dans la pièce reste le mauvais mixage sonore qui reléguait la voix à l’arrière-plan. Il y a des chansons que j’attendais avec impatience comme Forgot Again qui, même à la première rangée, étaient livrées avec des paroles inaudibles.
Loving, qui est reconnu par son esthétique très low-fi, a décidé de transposer leur musique sur un autre angle et d’y aller en mode plus rock que folk en intégrant une plus grande place pour la batterie et en remplacent des sons de claviers avec de la guitare. Le résultat est assez surprenant et donne une relecture intéressante des compositions. Notamment avec des chansons comme The Not Real Lake et Sweet Fruit qui sonnaient plus jazz-rock que la version studio. Là où la simplicité s’est traduite par une mise en scène qui n’a rien à envier à un vrai spectacle de rock, le groupe a interprété toutes les chansons que le public montréalais attendait avec impatience. Ils ont même saisi l’occasion de présenter de nouvelles chansons qui, si la version studio est identique à celle sur scène, seront un énorme changement à la sonorité passée de Loving.
N’empêche, au-delà des erreurs, le public montréalais a su conquérir le coeur du groupe. Il est clair que ce ne sera pas leur dernière visite chez nous.
Crédit photo: Charles-Antoine Marcotte