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Lancement de Superficial Stains d’Emma Beko avec Marlaena Moore au Centre PHI, le 27 octobre 2022

Pour lancer officiellement son EP Superficial Stains, Emma Beko a rassemblé ses fans au Centre PHI le 27 octobre 2022.

Photos par Alexanne Brisson

Emma Beko a convié son public montréalais au Centre PHI afin de leur offrir le spectacle de lancement de son mini album Superficial Stains. Pour donner le coup d’envoi aux festivités, elle a fait appel à Marlaena Moore.

Marlaena Moore, crédit : Alexanne Brisson

Marlaena Moore

L’autrice-compositrice-interprète originaire de l’Alberta, le « Texas du Canada » (ses mots, pas les miens), a ouvert la soirée avec quelques mots en français. En effet, la musicienne habite désormais la métropole, mais seulement pour un an. C’est pourquoi, comme elle le dit elle-même, que son « français est très mal. » Elle fait tout de même l’effort en ouverture de spectacle, et ça ne passe pas inaperçu dans la foule, alors que quelqu’un lui crie qu’il n’est pas si mal, au fond, son français.

C’est toute seule à la guitare électrique que Marlaena Moore est venue défendre ses morceaux. Ce qui peut être une force a aussi été une faiblesse pour l’Albertaine. Comme elle était seule avec son instrument, le rendu est rapidement devenu linéaire, quoique très bien exécuté. En général, elle présente une voix posée qui sert très bien l’ambiance de ses chansons mélancoliques, jusqu’à ce qu’elle offre des montées plutôt puissantes autant vocalement qu’émotivement qui contrastent avec les couplets. On la sent nerveuse encore, mais ça viendra, j’imagine.

Emma Beko, crédit : Alexanne Brisson

Emma Beko

Place au programme principal! La rappeuse s’est fait attendre avant de monter sur scène. C’est plutôt Beau Geste, l’un de ses « beatfaiseurs », qui se présente sur scène et qui réchauffe la salle avec une chanson. Ensuite, les trois musiciennes qui accompagneront Emma Beko toute la soirée font leur entrée : « Shirley Shirley » (Raphaëlle Chouinard des Shirley) à la guitare et aux chœurs, Kayiri au violon et aux chœurs et « Moissonneuse batteuse » (Marie-Anne Tessier, qui joue notamment dans MoKa et avec Marilyne Léonard) à la batterie et aux chœurs. Finalement, la principale intéressée fait son entrée, acclamée bruyamment par la foule.

Ce n’est que la deuxième fois qu’Emma Beko monte sur scène entourée d’instrumentistes. « J’ai envie de danser beaucoup, mais je rappe, donc il faut que je me gère », lance-t-elle rapidement au public rassemblé. Divulgâcheur : elle ne réussira pas à se « gérer » comme elle dit, au grand plaisir de la foule qui danse avec elle. Lorsqu’elle ne chante pas, Emma Beko a l’air d’une enfant dans un magasin de bonbons : elle affiche un gros sourire fendu jusqu’aux oreilles qui laisse transparaître un bonheur pur et vrai. Elle ne peut s’empêcher de sourire lorsqu’elle chante, même si ses chansons ont des propos plutôt sombres.

Emma Beko, crédit : Alexanne Brisson

Des sourires et de l’émotion

La rappeuse a écrit le titre Alma pour sa sœur, qui était dans la salle. Elle avoue que chaque fois qu’elle la chante, elle frôle les larmes. Cette fois-ci, son envie, c’est d’en profiter pleinement. Le tout donne un moment plutôt touchant, autant pour nous que pour elle. On sent d’ailleurs qu’elle s’apprête à craquer à la toute fin du morceau quand les lumières s’éteignent. Elle se dirige alors vers Beau Geste pour lui dire d’enchaîner tout de suite avec la prochaine chanson, Salute.

Un autre apport émotif au concert : la présence du violon de Kayiri. Sur la pièce Crazy, notamment, le violon apporte vraiment une charge émotive de plus à la chanson. D’ailleurs, Emma Beko profitera de sa présence sur scène pour lui offrir un solo tout de suite après Party (avec Rymz), « parce qu’on est chanceux de l’avoir », dixit la rappeuse.

Emma Beko, crédit : Alexanne Brisson

Des airs de party

En plus de son immense sourire qu’elle porte tout au long du spectacle, de nombreux éléments apportent une touche de fête au concert. Tout d’abord, lorsqu’elle entame PTSD, « une chanson très spéciale » comme elle la décrit, les musiciennes et le DJ s’arrêtent pour aller danser aux extrémités de la scène. Puis, un étrange moment de flottement s’installe. Une femme monte sur scène pour maquiller rapidement Beko. Kayiri quitte la scène, puis revient rapidement, suivie par la rappeuse qui finira par lancer : « Il est où Rémi? Rymz! » Elle débute alors le morceau Party (avec Rymz), et son acolyte vient finalement la rejoindre.

Juste après, ils font monter Ed sur scène , son copain, si on se fie à cette entrevue avec QCLTUR. Ces derniers sont alors partagés par les artistes sur scène et quelques chanceux.ses dans la foule. Plus tard pendant le concert, la musicienne plonge la foule dans la nostalgie lorsqu’elle explique que sa chanson ANGEL est inspirée de Neopets, « un site internet d’élevage virtuel » (Wikipédia). Tout le monde sait alors de quoi elle parle, ce qui semble la surprendre. Finalement, juste avant de se lancer dans un rappel de deux pièces, elle fait remonter sur scène Marlaena Moore pour qu’elles interprètent ensemble la pièce Happiest.

Le tout se termine sur Digital Damage, avec la même énergie et surtout le même sourire contagieux qu’elle avait au début. On sort de salle et ses mélodies accrocheuses nous restent en tête : plusieurs les chantonnent en sortant du Centre PHI.

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