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Jacob Banks et Meg Mac au MTELUS, le mardi 25 octobre 2022

Jacob Banks et Meg Mac étaient de passage par Montréal dans le cadre de leur tournée hier soir au MTELUS.

Meg Mac

Meg Mac

Le nom de la première partie n’était annoncé nulle part et je m’attendais à trouver un artiste de la scène locale pour ouvrir ce concert. À ma plus grande surprise, je me rends compte dès les premières notes que cette voix m’est familière. C’est à la seconde chanson, Roll Up Your Sleeves, que j’arrive à mettre un nom sur cette voix : il s’agit bien de la chanteuse australienne Meg Mac. Son aisance sur scène et la fidélité de son timbre m’interpellent. Je n’avais pas suivi son évolution depuis son premier album Low Blows en 2017. La chanteuse semble avoir travaillé en profondeur ses textes sur son nouvel album tout en gardant ce mélange de pop et blues qui venait nous toucher.

Jacob Banks

C’est avec un charisme déconcertant que le tant attendu Jacob Banks arrive sur scène. Ses deux musiciens, déjà installés, l’introduisent à son public en débutant Take My Hand Precious Lord (1960) de la chanteuse afro-américaine Sister Rosetta Tharpe. Aux allures d’une figure emblématique de la scène soul qu’on ne présenterait plus, le chanteur et compositeur anglo-nigérian vient se présenter et remercier son public avant même d’avoir commencé sa prestation.

Jacob Banks

Il débutera logiquement par Just When I Thought, titre qui ouvre son dernier album, Lies About The War, et qui se sépare en deux parties distinctes, une partie très électronique / percussions et une partie gospel et choeur; deux sections qui représentent exactement la dualité de l’artiste.

Ce sera vraiment sur la seconde partie que le chanteur montrera les capacités de sa voix si puissante, acclamé par son public qui n’en finissait plus d’attendre la prestation de l’artiste.

S’ensuivra un concert très complet porté par la voix exceptionnelle de Banks qui interprétera un mélange de ses nombreux albums, avec des styles toujours plus diversifiés : soul, r&b, blues, gospel, hip-hop et même électronique à l’image de son dernier projet.

La configuration reste néanmoins un peu trop simple à mon goût, et j’aurais vraiment souhaité voir une formation complète pour accompagner un tel artiste. J’étais un peu désappointée de voir que le guitariste était en même temps au synthétiseur, s’occupant de lancer les instrumentaux préenregistrés.

Mais la voix féroce de Banks qui fait trembler à elle seule les murs du MTELUS me fait vite oublier ce petit désagrément et je me laisse portée par l’élégance et la sincérité de chacun de ses titres.

C’est sur Devil That I Know, accompagné par un simple piano, que je remarque que le public est attentif et subjugué par ses capacités vocales, laissant un silence de plomb dans la salle. Jacob Banks interprétera une version écourtée de Bang, titre du dernier projet qui m’avait marqué par son style mêlant soul, pop-rock et hip-hop; sans la collaboration originelle du rappeur Tobe Nwigwe. Il terminera par le fameux Chainsmoker, titre qui l’avait propulsé sur les plus grandes scènes en 2017. Un très bon concert d’un artiste au talent indéniable, que l’on a déjà hâte de pouvoir revoir sur scène.

Crédit photo: Coline Beulin