Francouvertes 2024 | Préliminaires #7 : Le Belladone, Zéa Calla et La Monarque
Pour la dernière soirée des préliminaires de cette 28e édition des Francouvertes, l’heure était aux projets marginaux, électronique et féministe.
adieu narcisse
Ancien participant de la 24e édition des Francouvertes, une édition pandémique, adieu narcisse, auparavant connu sous le nom de Narcisse, a parti le bal sur la scène du Cabaret Lion d’Or.
Proposant une musique marginale, il était la meilleure personne pour lancer le bal et souligner l’ouverture des Francouvertes pour faire place à tous les styles musicaux.
Après avoir tapé sur une touche d’un ordinateur, adieu narcisse a pris place et a débuté sur une nouvelle composition qui n’a pas encore de titre, mais qui raconte une ancienne relation amoureuse. Puis, accompagné de ses danseurs(eues), c’est la chanson Marjorie qui a suivi, provoquant plusieurs pas de danse dans le public. La poésie humaine était belle et évoquant sur de toujours et de jamais puis avec la conclusion existe déjà, rien à dire de plus.
Le Belladone
Allumé sur scène comme une divinité chrétienne, Le Belladone, projet musical de Garbrielle Audet, présente un univers électronique sombre où le pouvoir si riche et la force brute du féminisme prennent place. Avec ses musiciens drapés de vêtements blancs, c’est une communion à laquelle nous sommes invités tout en n’ayant aucun jugement et en gardant les oreilles ouvertes.
Si j’ai auparavant écrit que la musique de Loïc Lafrance était comme une crise d’adolescence, la musique de La Belladone est une révolution tranquille avec des mots perçants, mais auxquels beaucoup peuvent s’identifier sans gênes. Ses airs emo et son esthétique lugubre ne sont pas pour autant tristes ou bizarres, si on regarde la chose d’un œil. Le caractère sale du personnage de Le Belladone n’est pas amer, mais attise une curiosité qui me donne envie d’en entendre plus dans un avenir rapproché. Si le projet sonne marginal pour l’instant, je suis convaincu que lors d’un prochain spectacle, plusieurs feront la file pour assister à une communion menée par la Belladone.
Zéa Calla
Le calla, c’est une fleur qui symbolise la renaisse, se remettre debout, mais plus fort.
Accompagné d’un batteur et d’une console de son, il n’en faut pas plus pour Zéa Calla. Venue présenter son matériel, notamment celui de son premier EP Le monde brûle, mais moi aussi, paru en novembre dernier, Calla n’est pas là pour nous impressionner. Elle est venue simplement pour le plaisir et pour célébrer ses prouesses artistiques.
Proposant une pop électro, cette proposition au son marginale n’est pas unique dans ses paroles spirituelle et poétique. Mais certaines propositions comme ses ouvertures avec de la narration et le thérémine sont à mentionner. C’est un éveil personnel partagé en musique. La dévotion est présente, mais je suis curieux de voir où va aller ce projet après le concours.
La Monarque
Arrivant sur scène avec quelques éléments de mise en scène comme des costumes affriolants, des confettis et un micro en forme de cigarette, La Monarque entre sur scène pour dire les choses que son homologue humain n’ose pas dire. La Monarque rappelle exactement la joie de voir sur scène, la joie de voir quelqu’un sortir le méchant et briser les moments de silence.
Avec une pop très énergétique, Ariane Drapeau et ses musiciens présente une musique électronique qui jaillit dans certains excès pour en sortir un personnage tout autant excentrique et qui mène le jeu. Un personnage excentrique pour qui c’est la fête tous les jours. À la fois une célébration de la vie et une dénonciation du mansplaning et autres comportements toxiques de certains hommes.
La proposition, aussi marginale, verra ses ailes jaillir avec le temps. C’est une force aussi unique pour d’éventuelles collaborations avec d’autres artistes de la scène électronique de Montréal.
La Monarque est aussi là pour rester et me rappelle une sorte de Hubert Lenoir avec un BPM plus rapide, mais qui rappelle qu’elle aussi, elle n’est la fille de personne.
Palmarès finale des préliminaires
- Soleil Launière
- PRINCESSES
- Loïc Lafrance
- Le Belladone
- La Monarque
- Karolan Boily
- Patick Bourdon
- Nectar Palace
- Sensei H
Crédit photo: Frédérique Ménard-Aubin