
Florist + Allegra Krieger à la Sala Rossa le 29 mai 2025
Même si la pluie est, souvent, un synonyme de dépression, elle peut mettre la table à quelque chose de doux. Jeudi dernier, Alex G annonçait un nouvel album et le groupe new-yorkais Florist était en ville. Retour sur une soirée remplie de douceur.
19h45, Sala Rossa, Montréal. Un troupeau de gens est rassemblé au coin de la salle, à l’extérieur, on aurait dit que la salle allait se remplir tranquillement, mais non, tous ses gens étaient rassemblés pour une exposition d’art visuel juste à côté. Moins de 10 personnes étaient présentes, à ce moment, à la Sala Rossa. Une grosse surprise donc, le collège Mathieu Aubre de Sors-Tu l’a aussi remarqué.
Programmé pour commencer à 20h, la première partie a commencé avec 30 minutes de retard et une salle à 65% rempli. Mais puisque Patrick Lagacé n’était pas sur place, personne ne s’est plaint.

Allegra Krieger
Accompagné seulement sur scène par une guitare et un synthétiseur, l’artiste, aussi basé à New York, présente un folk doux avec des paroles douces, poignantes, mais aussi longues qu’un monologue. Le mix de sa voix n’étant pas clair, il était difficile d’assimiler tous les mots. Sa présence s’est fait entendre avec les oreilles et, pour certain, le cœur. Ce n’était pas sa première présence à Montréal. Elle raconte avoir déjà habité dans une chambre où il avait des problèmes de puces de lit. Une histoire qui n’a pas nui à son impression de la grande ville.

Florist
Il était, environ, 9h20 lorsque Emily Sprague et ses amis sont montés sur scène. Performant la même liste de chansons à travers toute la tournée, on avait peu de surprises devant nous.
Florist est le genre de projet musical que, même si tu ne connais rien, ce n’est pas grave. On peut se laisser envahir par la beauté des chansons. Pour l’anecdote, en arrivant sur place, je n’avais pas pris le temps de souper, j’étais nerveux. Puis, après deux chansons, tout ça a disparu. J’étais maintenant dans un endroit doux et serein et transporté par la musique.
Cette tournée, nommée Jellywish Tour, en lien avec le nom du tout nouvel album sorti en avril dernier, propose une Emily Sprague en mode «contemplatif» face à la générosité du public montréalais. Avec un petit sourire en retenue, presque de faire autre chose que de chanter, celle-ci a décidé de partager quelques-unes de ses pensées, comme celle de l’envie de se faire kidnapper par les extra-terrestres. Cela semble absurde, écrit comme cela, et c’était tout aussi absurde là-bas. Un lien s’est tout de même établi rapidement entre les paroles politiques de leur musique et leurs positions politiques plutôt à gauche, où l’échange des connaissances et du respect devrait plus laisser sa place que l’intolérance. Un public muet, mais attentif a quand même pris le temps de souligner les mots et le courage de la prise de parole.
Le groupe a, majoritairement, interprété de chansons populaires de leur répertoire. Et le déroulement tient à la liste de chansons du nouvel opus avec la première chanson Levitate interprétée sur scène et la dernière chanson Gloom Design, pareil à l’album.
Et pour finir, Montréal est la seule, oui, oui, la seule date qui a eu le droit à un rappel. Deux chansons chantées par Sprague seul sur scène avec sa guitare.
Emily Sprague et ses amis ont été remplis d’amour, et ce, malgré une fin de tournée qui devient clairement épuisante. D’ici à leur prochaine visite, on le souhaite, je vous invite à découvrir ce dernier album Jellywish.





















Crédit photo: Charles-Antoine Marcotte