Concerts

FIJM 2022 | jour 8 : Takuya Kuroda, Clay and Friends et Léonie Gray

En cette 8e soirée du Festival, on pouvait s’attendre à « bouger son thang » alors que Clay and Friends avait pour mission de fouler la grande scène. Ces derniers ont donné tout un spectacle, lequel a procuré plusieurs milliers de sourires dans la foule étendue jusqu’au Dairy Queen ! Takuya Kuroda et Léonie Gray ont également fait partie de ma soirée musicale. Que de bons moments à raconter!

Photos par Coline Beulin

Takuya Kuroda

C’est au coucher de soleil de vingt heures que Takuya Kuroda a fait retentir les premières notes de sa trompette sur la chaleureuse scène Molson. Depuis la découverte, il y a quelques années, de sa reprise de la chanson Everybody Loves the Sunshine paru sur son opus Rising Son (2014), ses compositions me font vibrer. Accompagné d’un percussionniste, d’un bassiste, d’un saxophoniste et d’un claviériste, Takuya s’en est donné à cœur joie dans cette première prestation de deux où il a promis d’orchestrer quelque chose de complètement différent. Naviguant notamment entre Rising Son (2014) et Zigzagger (2016), les musiciens ont également orchestré une nouvelle composition, laquelle, semble-t-il, paraîtra sur le prochain album du musicien japonais, annoncé pour octobre. Ce que j’ai le plus retenu, c’est la belle cohésion qui s’est installée entre les musiciens, leur énergie commune où tous les instruments ont eu la place pour se déployer harmonieusement dans l’environnement sonore. 

Clay and Friends

De Verdun à l’Europe, de la scène du Festival de Jazz de Verdun à la grande scène TD du Festival International de Jazz de Montréal, Clay and Friends incarne la joie de vivre. Dans un spectacle qui tourne rapidement à la fête, la bande formée de cinq amis musiciens est demeurée fidèle à elle-même : c’est-à-dire désinvolte. Leur allure embrasse la légèreté et leur musique dégage un parfum qui fige les pensées dans le moment présent.

La première fois que je les ai vus, c’était dans un appartement. Ça fait au moins 6 ans. Il y avait une trentaine de personnes, peut-être un peu plus ? Mon ami m’avait invité, je ne savais pas qui j’allais entendre. Je me souviens que je n’avais eu que de bonnes impressions et voilà qu’aujourd’hui, je les voyais officiellement pour la première fois. Je suis choyé, car ce concert en fut tout un.

Le spectacle commence à peine et déjà, les membres prennent leur aise et éblouissent le public avec leur présence rafraîchissante. Leur mélange de styles, de genres, de langues et de vocabulaire leur donne une unicité qui charme des êtres issus de plusieurs horizons. On a même eu droit à la présence de Nadia sur la savoureuse Chocolat, à Louis-Jean Cormier sur la groovy Ce n’est que de l’eau et Comment Debord sur la planante Lovely Day. Les choristes Claire Ridgely et Hawa B ont quant à elles ajouté de belles textures aux compositions. Claire a d’ailleurs eu la chance de prendre un peu plus de place sur scène lors de la chanson Cardin.

Que ce soit avec un ballon en forme de requin ou un bateau gonflable dans la foule, plusieurs éléments sont venus alimenter l’idée de fête. Le groupe donne un vent d’espoir à tous les projets locaux, nous rappelant que tout est possible, même pour de jeunes artistes rêveurs. Reconnaissant le fait de jouer devant des milliers de personnes, le groupe a démontré ce pour quoi leur popularité ne fait que croître. Quand le plaisir est au rendez-vous, et ce, en quantité industrielle, tout un chacun a envie de s’y joindre!

Somme toute, leur éclectisme nous prend par la main et nous fait tourner sur nous-mêmes comme d’éternels gamins!

Léonie Gray

C’est tout juste après ce moment extatique que Léonie Gray entamait sa prestation sur la scène de l’Esplanade. À l’écoute de son album Who? (2022), je n’ai pu demeurer assis trop longtemps ; l’heureux mélange de sa voix versatile et de ses compositions RnB Pop Jazz Soul me donnait envie de me dandiner. C’est d’ailleurs ce que j’ai fait en cette fin de soirée : danser. Encore oui, mais cette fois-ci dans le charme de l’artiste montréalaise qui, par moments, m’a fait penser à Amy Winehouse. Enjouées sur scène, la chanteuse et ses acolytes ont joué plusieurs pièces, lesquelles abordent divers sujets, dont la santé mentale. Cette plus récente découverte en est une que je vous conseille fortement.

Tous ces artistes ont, à leur façon, étoffé mon univers musical. Merci pour ça!

Merci au Jazz!

Crédit photo: Coline Beulin

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