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Festival Musique du Bout du Monde 2024 | Kapalest, Damien Robitaille et le show du 20e et Kizaba

En cette troisième journée de la 20e édition du Festival Musique du Bout du Monde, plusieurs spectacles prenaient place tout au long de la journée. De ce côté, c’est d’abord le groupe local Kapalest qui est venu enrichir la route musicale avant de faire place au spectacle du 20e avec Damien Robitaille et ses invité.es. Puis en fin de soirée, c’est le percussionniste et magicien du afrotech Kizaba qui s’est chargé de nous séduire avec sa musique dansante et chaleureuse.

Kapalest

La soirée a débuté en plein air alors que le groupe et club social gaspésien Kapalest montait sur scène pour nous administrer une bonne dose de leur musique qui n’a ni pays ni continent. Autrement dit, ces derniers nous ont fait chanter et danser en naviguant dans un vaste portrait musical, passant du rock au folk au folklore et à la musique traditionnelle, le reel, la musique italo trad, le folk cajun, la musique latine des années 1990, le rock désertique, le reggae, bref, la bande a ici employé avec aisance le métissage des styles, la juxtaposition de chansons, de nouveaux arrangements pour certaines compositions et plusieurs autres éléments. Que ce soit en reprenant Jean Leloup, Martin Léon, Stevie Wonder, Buena Vista Social Club, Pierre Bertrand, Manu Chao, Bruce Springsteen, Great Big Sea, Harry Belafonte ou tous celles et ceux que je n’ai pas nommé.es, ils ont démontré que le remaniement est tout aussi riche lorsqu’on y appose de nouvelles saveurs et textures. La bande y a même ajouté leur plus récente sortie Disco Corto. Je dirais qu’au-delà d’être un groupe local, tous les musiciens sur scène maîtrisent à merveille leurs élans et la cohésion amicale entre eux emmène une richesse qu’ils ont chaleureusement partagée. C’est donc dire qu’on attend la suite pour voir comment ils mélangeront plus de leurs propres compositions à l’ensemble de leur spectacle, si tel est dans leur intérêt bien entendu!

Le show du 20e — Damien Robitaille et ses invité.es

Le festival de Gaspé soulignait cette fin de semaine ce passage à la deuxième décennie d’existence, ce qui prouve que ses racines sont encrées et qu’à moins d’un ouragan, il tiendra en place pour de nombreuses années à venir. Je dis ça, car avec leur sélection de spectacles, j’ose avancer que c’est un festival qui s’est hissé au sommet de ma liste et que d’y faire un détour en vaut la peine, que ce soit pour y voir les gros spectacles comme les surprises qu’on se donne le temps découvrir. Dans ce segment, il est question d’un gros spectacle qui, dans sa formule festive et grand public, s’est vu rassembleur et pertinent par sa capacité à capter un public très nombreux à l’intérieur d’un chapiteau qui aura donné chaud à celui derrière et devant le tout, c’est-à-dire Damien Robitaille. Ce dernier, que ce soit à la guitare ou au piano, a une fois de plus charmé les humaines et humains se trouvant devant lui avec un mélange de ses compositions, d’invités spéciaux, de conneries et d’humour et d’une énergie qui touche à quiconque se laisse prendre dans son jeu. Autrement dit, durant le spectacle, Damien Robitaille et ses trois acolytes au synthétiseur, à la basse et à la batterie, ont joué de ses compositions comme Bienvenue à Longueil, Tout feu tout flamme et Mètres De Mon Être, lesquelles ont été entremêlées par la présence de Florence K, de Pamela Rooney, de Boogát et de Tina Leon. Puis à un autre moment et pendant un long segment du spectacle, Damien Robitaille a adopté son fameux personnage des réseaux sociaux pour, notamment, y jouer en fragments des chansons de Shakira, Britney Spears, Queen, White Stripes et Gloria Gaynor. Somme toute, le meilleur mot attribuable à ce spectacle est : divertissant.

Kizaba

Avec le percussionniste, auteur-compositeur-interprète et producteur montréalais d’origine congolaise Kizaba, bienvenue à Kizavibe, un lieu où le conducteur nous dresse le chemin vers l’afrotech et ses tangentes, un univers qui donne tout sauf le désir de demeurer assis et bien attaché. En fait, on voudrait tout l’espace du monde pour savourer les grands espaces sonores que partagent l’artiste, un véritable magicien de la batterie. En fin de soirée au Bistro-bar Le Brise Bise, on peut dire que ce n’était pas une « boiler room », mais plutôt une « boiling room » alors que nous étions plus qu’entassé.es pour se déhancher convenablement sur la performance du musicien en solo. Mais en fait, ce moment de sueur a ajouté à la musique bouillonnante, dynamique et vibrante de Kizaba, on peut donc dire mission accomplie pour l’ensemble de son spectacle, cette prestation qui, une fois de plus, démontre ce pourquoi tant de gens, y compris moi, reconnaissent son indéniable créativité.

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