Le Festival Jazz et Blues de Saguenay 2017
Samedi matin, j’étais un peu plus blême qu’à l’habitude, les soirées de scotch m’ont un peu enchantée. Mais deux œufs-bacon plus tard, je retrouvais mon sourire. J’ai commencé ma dernière soirée au Saguenay en compagnie de Dione Taylor et le guitariste Sean Pinchin. La jeune femme possède une bonne voix qui oscille entre blues et gospel alors que le barbu musicien glisse sur sa guitare plus vite que Gaétan Boucher dans ses belles années. C’était entre les murs de l’Inter, qui était en train de devenir mon deuxième salon. Elle a été aux prises avec le même problème que la veille à Sonia Johnson : des clients du restaurant n’étaient résolument pas là pour la musique. Ce qui fait qu’ils parlaient fort. Quelques fois, très fort. C’est assez dommage pour les musiciens qui sont loin de faire de la musique d’ascenseur.
Pour la suite des choses, je me suis rendu à Jonquière pour Betty Bonifassi à la salle Pierrette-Gaudreault. Une très belle salle dans laquelle Bonifassi a brillé de mille feux. Quelle voix incroyable! Son projet Lomax qui rend honneur aux chants d’esclaves américains du début de siècle enregistré par Alan Lomax est tout à fait magnifique. Entourée de solides musiciens, Bonifassi contrôle tout sur scène pendant qu’elle nous envoie des interprétations inspirées et inspirantes. Elle a fait danser la salle qui était pourtant en formule théâtre. Elle a reçu une ovation bien méritée à la fin de sa prestation.
J’ai terminé ça à l’Inter pour faire changement. D’abord à Bscuit Miller and the Mix qui fait dans le blues-funk qui emprunte un peu au gospel par-ci, un peu au reggae par-là. C’est très efficace et contagieux, à l’image du sourire de Miller. Finalement, la soirée s’est terminée sur Wine Down qui faisait de la place au guitariste Richard d’Anjou (Too Many Cooks). Le groupe a fermé la 22e édition du Festival Jazz et Blues de Saguenay avec des chansons à l’ascendant rock bien assumé.
Pendant que j’écris ces quelques lignes sur la 20 entre Québec et Montréal, je m’ennuie déjà un peu de la gang qui a rendu mon passage à Chicoutimi mémorable. La musique c’est enivrant, mais des êtres humains extraordinaires, c’est aussi bien important. Merci à Sophie pour tout. Merci à Benoît, Coco, Claude, Stanley, Sonia, Mikel, Jacques, Guy, Albert, Geneviève, la gang du festival et tous les fous de l’Inter pour les soirées mémorables. J’ai déjà hâte de vous revoir l’an prochain!