Concerts

Festival International de Jazz 2019 – Colin James et Buddy Guy

La musique, cet art universel qui a le don de se faire comprendre par tout le monde. En ce 6 juillet, pour la soirée de clôture du FIJM, avait lieu le concert double de deux monuments du rock / blues à savoir le Canadien Colin James et la légende de la Louisiane, Buddy Guy. Pendant plus d’une heure et demie chacune, les deux compères ont réussi à illustrer à merveille des expressions ou des sensations dans un Wilfrid-Pelletier plein à craquer! Revoyons-les ensemble :

Mettre tout le monde d’accord

Tranquillement, les techniciens s’affairent. On voit de nombreux amplis de guitares branchés, prêts à résonner. Les musiciens prennent place derrière leurs instruments respectifs et c’est le choc !  D’habitude, on a toujours droit à un petit accordage, quelques notes de piano, mais là non, les musiciens se lancent directement à l’assaut avec une puissance digne d’un avion au décollage! Wow ça envoie! Et pour couronner le tout, Colin James débarque au milieu de l’allée gauche pour rejoindre la scène, guitare en main, flamboyant comme pas un !

Un sentiment paradoxal

Nombreux sont les musiciens amateurs, dont je fais partie, qui ont commencé par le blues parce que soi-disant, c’est « accessible ». Pour citer un philosophe contemporain français : « Le blues, c’est facile, tu te mets dans un champ et tu cries! » Rien de tout ça ce soir! On sent la maîtrise de Colin James que ce soit à la guitare électrique ou acoustique ! Quel touché, quel doigté, les notes sont propres, mais en même temps pas trop pour sonner blues à souhait ! Et c’est là que naît un sentiment ambivalent qui vous motive et vous décourage en même temps de vous remettre à la guitare ! Bonjour, quel étage dans l’ascenseur émotionnel ? Trêve de plaisanterie, Colin James a donné un concert puissant et intense et a démontré toutes les possibilités existantes pour faire sonner du blues sans que ce soit redondant. Rock on !

L’aisance

C’est au tour de Buddy Guy d’investir la scène. 83 ans au compteur, il est celui qui avait reçu le prestigieux Prix B.B King décerné par le Festival un peu plus tôt ce jour. J’en ai vu des gens à l’aise dans ma vie, mais là je dois dire que j’ai vu l’aisance personnifiée. Le bonhomme arrive tranquillement, guitare en bandoulière, et bam ! Il balance un solo sans prévenir! Évidemment nul besoin de préciser qu’il ne regarde même plus son manche pour développer son riff ! On en est plus là. Puis s’approchant du micro, soutenu par des musiciens solides, il fait son show, adapte les paroles à la situation, joue de la guitare, s’arrête, reprend. C’est lui le maître de cérémonie et il gère ça de manière magistrale. Le public est suspendu à ses lèvres et ses doigts et il en joue le vieux briscard ! Bien entendu, après toutes ces années de jeu, la guitare est devenue une extension de lui-même et il en fait ce qu’il en veut. Il joue les mains par-dessus, par-dessous, guitare à l’envers, en tapant dessus avec une baguette de batterie, etc. Bref, l’aisance et la dextérité à son meilleur !

Face à l’évidence

Il faut bien l’admettre, cette soirée blues / rock fût un vrai régal et menée de main de maître par les deux prétendants ! Le son était parfait, puissant, mais pas assourdissant non plus! Merci messieurs!

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