Dry Cleaning et Fake Fruit au Fairmount le 13 mai 2022
Dry Cleaning et Fake Fruit ont certainement fait mentir les superstitions qui entourent les vendredi 13 puisque tout roulait comme sur des roulettes au Fairmount!
Photos par Coline Beulin
C’était une visite attendue. Dry Cleaning a lancé l’un des albums les plus célébrés de 2021 et comme la formation s’est formée en 2018 et qu’elle a signé un contrat de disque en 2019, elle n’avait jamais mis les pieds en sol canadien. Après un arrêt à Toronto jeudi, le quatuor était maintenant du côté d’un Fairmount près d’être sold-out! C’était aussi la dernière soirée où le masque faisait partie des moeurs puisqu’à partir du 14 mai, tout cela est du passé.
Fake Fruit
C’est la formation californienne Fake Fruit qui s’occupait de la première partie. Le jeune quatuor est arrivé avec un grand sourire dans le visage malgré la foule éparse au début du concert. Au fil des chansons, la salle allait se remplir de plus en plus. Il faut dire qu’une des tendances des dernières années est la ponctualité des groupes. Ce show ne faisait pas exception à celle-ci.
Fake Fruit a livré ses chansons tirées de leur album homonyme paru en mars dernier. On y retrouve un post-punk aux mélodies fortes portées par la voix d’Hannah D’Amato et son charisme contagieux. Les chansons sont généralement courtes, mais entraînantes avec un petit côté mordant plaisant. Les membres se sont échangé allègrement les instruments pendant la soirée à l’exception du batteur Miles MacDiarmid qui est resté bien installé derrière ses fûts qu’il tapait avec conviction. On retrouve un petit quelque chose d’Ought dans les sonorités que le groupe met de l’avant. Une jeune formation à découvrir!
Dry Cleaning
Oh my, oh my. C’était une prestation que j’attendais avec impatience et je n’ai pas été déçu! Dry Cleaning a offert une prestation à l’image du groupe : c’était tight à mort, plutôt statique, mais porté par le personnage de scène magnétique de Florence Shaw. Tout le côté pince-sans-rire de ses textes était à nouveau présent à travers sa livraison parfois étrange, mais toujours excellente.
L’aplomb musical du trio de garçons derrière elle est impressionnant. Il y a une cohésion entre Nick Buxton, Tom Dowse et Lewis Maynard qui est parfaite. Comme si ce groupe jouait ensemble depuis plusieurs années et avait un long historique de tournée. Dry Cleaning a commencé le concert avec Leafy, un choix aussi surprenant qu’efficace alors qu’il a terminé le tout avec l’excellente Scratchcard Landyard.
Ce sont principalement les chansons tirées de New Long Leg qui étaient mises de l’avant, mais on a eu droit aussi à quelques chansons des deux premiers EP, notamment Magic of Meghan et Viking Hair. Après avoir été bruyamment applaudie par le Fairmount bien rempli, la formation est revenue pour livrer Conversation en version allongée. Dry Cleaning a livré la performance à laquelle je m’attendais et je suis toujours impressionné par leur aplomb dans la livraison! Vivement un retour à Montréal.
Crédit photo: Coline Beulin