C’est parti pour l’édition 2021 de Coup de cœur francophone qui est de retour en salle. J’ai passé mes soirées de jeudi et vendredi au Quai des brumes et au Ministère. Retour sur deux concerts réussis.

Un vent d’optimisme flotte dans l’air ces jours-ci avec les restrictions qui tombent peu à peu. On croise à nouveau des visages que nous n’avions pas vus depuis longtemps et ça fait du bien. C’est en liesse que j’ai passé le portique du Quai des Brumes pour le plateau double proposé par Virginie B et Andy Jon.

Viriginie B

Il y avait du monde à messe sur scène, mesdames, messieurs. Virginie B était accompagnée de 5 musiciens pour livrer principalement de nouvelles compositions qui se trouveront sur son prochain album qui est en cours d’enregistrement. On y a entendu Sexus, un simple paru plus tôt cette année avec la présence de Calamine en moins. Elle était contente de faire la première partie d’Andy Jon : « Êtes-vous venus voir le lancement d’Andy Jon? Parce que moi, oui! » Elle a présenté aussi une chanson qui devrait sortir dans les prochains jours : Les grands naufrages, une pièce écrite tard dans la nuit sur la brosse, de son propre aveu. En tout cas, pour un texte écrit sur la brosse, je vous dirais qu’il y a pire. On retrouvait un groove à la Random Access Memory de Daft Punk pendant une bonne partie du concert. C’était très sympathique.

Andy Jon

Andy Jon propose des sonorités qui détonnent dans le milieu québécois. C’est un genre de dark wave légèrement gothique, mais pas trop. Sur scène, elle était accompagnée par le 3/4 de la formation Gazoline qui offrait une solide base sur laquelle elle pouvait chanter ses mélodies atypiques. C’était l’occasion de présenter les pièces de l’EP La dernière chambre paru plus tôt cette semaine. C’était bien interprété sur scène et Andy Jon qui est une habituée de celle-ci possède une bonne présence. Là où il y a encore des questions pour moi, c’est carrément sur les chansons qui sont des esquisses d’une avenue musicale originale, mais qui manque encore de peaufinage. Ce n’est absolument pas mauvais, mais il manque encore un petit quelque chose pour que ce soit génial. C’était tout de même un concert fort appréciable. 

Julien Sagot

J’avais vu Julien Sagot en concert lors du lancement de l’album en mai dernier. J’avais donc des attentes élevées en mettant les pieds au Ministère. Eh bien, il a non seulement comblé mes attentes, mais les a surpassées avec brio. Julien Sagot était en pleine maîtrise de la scène et il a offert un des meilleurs concerts que j’ai vu cette année. De nombreux jams envoûtants ont parsemé la prestation. C’était le cas à la fin de Mort alitée alors que le saxophone s’est fait aller de magnifique manière. Ce fut la même chose qui est arrivée pour Fraulen. Le groupe a une belle chimie sur scène et le plaisir semble au rendez-vous. Julien Sagot s’amuse comme un enfant au milieu de ce terrain de jeu et tout ça donne de magnifiques moments musicaux. Je le recommande vivement. Aller voir ça en spectacle, ça vaut pleinement le détour. Les sonorités audacieuses de l’album prennent encore plus leur sens sur scène que ce soit lors de Sexe au zeppelin ou encore dans Vérité détournée. En plus des pièces de Sagot, il a livré quelques pièces de ses albums antérieurs.