Coup de cœur francophone 2021 : Vendôme et Chassepareil
Le festival Coup de cœur francophone (CCF) bat son plein! Je me suis dirigée dimanche au Verre Bouteille afin d’assister au party d’ADISQ de Vendôme. Lundi, j’ai pris place dans le Quai des brumes pour prendre le large avec Chassepareil. Retour sur deux spectacles bien agréables.
Vendôme
Plus tôt cette semaine, le groupe Vendôme a annoncé dans des stories Instagram qu’il profiterait de son spectacle au CCF, en même temps que le Gala de l’ADISQ, pour faire un party de l’ADISQ. En arrivant dans la salle, j’ai pu voir les ballons brillants en forme de lettres qui épelaient « GALA ADISQ. » Je savais que toute une soirée m’attendait. Et je n’ai pas été déçue.
Le chanteur de Vendôme, Marc-Antoine Beaudoin (Marco Ema), s’est présenté dans son plus bel habit sur scène avec sa guitare scintillante aux côtés de ses acolytes Tom Chicoine, Cédrik St-Onge (Nikamu Mamuitu) et Bruno St-Laurent (Étienne Coppée). Pour faire dans la thématique « ADISQ », ils en ont aussi profité pour faire quelques blagues à ce sujet, notamment en sous-entendant avoir été nommés dans la catégorie « Album rap de l’année. »
Dès les premières chansons, il est facile de voir que les quatre artistes ont du plaisir à jouer ensemble. Ils ont une complicité qui est belle à voir. Autre gage de leur belle complicité : le rappel à thématique ADISQ avec Le temps des cathédrales, pièce chantée en harmonie à quatre voix ainsi qu’une version très « vendômesque » du succès des Cowboys fringants L’shack à Hector.
Une autre célébration importante a eu lieu lors du spectacle : l’anniversaire du claviériste Bruno St-Laurent. Pour célébrer, ils se sont tous mis un beau petit chapeau de fête et ont chanté à trois en acoustique une pièce spéciale pour Bruno. Tout au long du spectacle, le groupe a cassé beaucoup de nouvelles chansons, dont une qui était si récente qu’elle n’avait même pas encore de nom. Le public les a suivis tout au long du spectacle, qui s’est déroulé comme un charme. La douce voix de Marc-Antoine Beaudoin couplée à ses interventions rigolotes et aux mélodies vaporeuses de Vendôme nous a transportés dans leur univers musical agréable.
Chassepareil
Lundi, Chassepareil offrait son second spectacle en deux soirs. En effet, Chassepareil a offert « [sa] première supplémentaire à vie » le jour d’avant en version déploguée alors que Joël Martel a dû se désister. Le groupe a donc commencé le spectacle en disant qu’il s’agissait de leur « vrai » spectacle, celui d’hier représentant leur générale. D’entrée de jeu, Alexandrine Rodrigue (Douance), qui en est à sa troisième participation au CCF 21, fait rire la salle : « je me suis mise plus belle qu’hier soir! » Ce à quoi a répondu Johannie Tremblay : « j’ai mis le même kit, je l’avoue! »
Je ne peux pas parler de Chassepareil sans parler du jeu de flûte de Johannie Tremblay. La configuration de la salle et la prise de son faisaient en sorte qu’on l’entendait à merveille. Il y a quelque chose de tellement envoûtant dans son jeu, c’en est presque féérique. C’est dans des éclairages majoritairement roses que le groupe a offert la majorité de ses pièces, au grand plaisir de la salle qui a chanté et applaudie très fort tout au long du spectacle.
« Notre rêve, c’est de jouer à l’Esco », a lancé Alexandrine Rodrigue avant que le groupe entame leur chanson « rock » Après-midi. Ce ne fut pas la seule fois du spectacle qu’il en a été question. Juste avant le rappel, le batteur du groupe a offert un long solo de batterie qui a franchement plu au public si on se fie à ses cris. L’un des points forts de Chassepareil, c’est que sa musique peut se faire à la fois douce et rassurante puis entraînante et énergique.
Ce fut un concert franchement réussi : le groupe a offert des harmonies vocales qui ont comblé mes oreilles avides de ce type de performances. Aller voir Chassepareil en spectacle, c’est un peu comme aller passer une soirée avec de bons amis : on se sent acceptés et appréciés tels qu’on est et on revient chez soi le cœur plus léger.