Concerts

Coup de cœur francophone 2021 : Vanille et Elephant Stone

En ce quatrième jour du CCF 2021, Vanille et Elephant Stone se succédaient sur la scène de l’Ausgang Plaza dans une soirée qui aura été à l’image d’un dimanche d’automne. Bien qu’ils aient offert des performances qui donnaient envie de se dandiner, l’ambiance manquait à l’appel et donnait l’impression que les déplacés avaient le corps et la tête dans leur salon.

Vanille

À ma grande surprise, dans une salle peu comblée, c’est le groupe de Rachel Leblanc, Vanille, qui a entamé la soirée avec une quinzaine de minutes de retard. À la veille d’une première journée en studio pour y enregistrer leur second opus, ces derniers ont joué avec brio quelques pièces de Soleil ‘96 comme Si je pleure, Solstice et Les jours manqués. On a également eu droit d’entendre une nouvelle composition qui s’inscrit dans la même verve pop rock 60’s shoegaze 90’s qu’on lui connaît ainsi que la reprise d’une des chansons du groupe Les misérables.


Sur scène figurait notamment son amoureux, le bassiste multigroupes (Mort Rose notamment) Christophe Charest-Latif. La cohésion des 4 musiciens était ressentie et Vanille se plaisait à parler de choses et d’autres entre ses chansons, ce qui nous a fait connaître une partie d’elle plutôt cocasse et décontractée. Sa voix est sans l’ombre d’un doute un atout qu’elle exploite à merveille, donnant à ses textes et compositions une joviale texture céleste.

Elephant Stone


Avant la soirée d’hier, je n’avais jamais entendu parler d’Elephant Stone. Étrange, puisque le projet de l’acclamé Rishi Dhir carbure depuis plus de 10 ans déjà et que le stoner Hindi rock, c’est pas mal dans mes cordes. Ce fut une surprise intéressante, mais qui ne s’inscrit certes pas dans mes coups de coeur. Ce qu’ils ont joué — des morceaux d’un album (en français oui oui) concept qui parle d’un homme isolé — fut bien assumé, mais j’avais l’impression qu’il manquait ce quelque chose d’inexplicable qui donne envie de se lever et de se perdre au son des guitares criantes et des synthétiseurs qui frappent par leur présence rêveuse et atmosphérique. Le moment fort de leur prestation fut à mes yeux cette poignée de moments où Rishi troquait sa guitare au profit d’un sitar, une touche ô combien unique, un instrument qui, par sa présence comme ses sonorités, ne peut guère laisser indifférent.


Peut-être n’était-ce pas le moment le plus opportun pour faire rayonner leur musique? Rien de tel ne peut être confirmé, mais à l’écoute de leur plus récent opus intitulé Hollow, je peux comprendre pourquoi ces derniers ne passent pas inaperçus et le fait que Rishi ait collaboré avec des grands de ce monde comme Beck et Brian Jonestown Massacre.

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