Coup de cœur francophone 2025 : Bilou, Cédric Dind-Lavoie et Mykalle
Vendredi soir, Coup de cœur francophone se déplaçait dans la Petite-Patrie pour des concerts centrés sur la rue Saint-Hubert.
C’est au Ausgang Plaza que se déroulait le concert de Bilou, artiste belge de passage, Cédric Dind-Lavoie, celui qui creuse la musique traditionnelle comme personne d’autre, et Mykalle et ses pièces à saveur mystique.
Sons et images
Bilou propose un mélange de projections, parfois osées, et une musique qu’on pourrait qualifier de pop alternative. Musicalement, on est dans un mélange de Flavien Berger (avec qui iel collabore) et Bon Iver, mais plus champ gauche. Alternant entre deux micros pour offrir des textures différentes à l’aide de filtres et un dispositif qui lui permettait de jammer un peu plus, iel a proposé une approche peu orthodoxe. Le chant est souvent plus clamé que mélodieux et la poésie occupe une place importante dans sa livraison. À sa musique venaient s’ajouter des images parfois sexuelle, parfois étrange, comme ces formes avec des textures de petits intestins. Un concert qui frappe au premier abord.
Sortir le trad de l’église
Je pense que, chaque fois que j’ai vu Cédric Dind-Lavoie en concert, c’était dans une église. C’est un peu l’adéquation que les programmateurs font en raison du côté feutré de sa proposition. Hier soir, dans une salle de concert rock, c’était un décor bien différent. Est-ce que ça fonctionne? Tout à fait. D’ailleurs, il a fait une forte impression sur le public qui était présent et qui rencontrait sa proposition pour la première fois. À tous les points vus, Cédric Dind-Lavoie, qui était accompagné de Dâvi Simard à la podorythmie et au violon, a réussi son pari. J’aurais pris un peu moins de pièces déposées et un peu plus de pièces qui swingent étant donné le contexte, mais c’est bien parce que je cherche des poux.
Finir en grandeur
C’est Mykalle, accompagnée de Blaise Borboën-Léonard, qui a clôturé la soirée avec ses chants mystiques et sacrés. Elle a gagné une assurance nouvelle sur scène et ça paraît surtout lors de l’exigeante Pritouritze Planinata. Sa voix a transpercé la salle avec force et justesse. En plus de nous faire des pièces issues de Da Pacem, elle nous a fait une première pièce d’un deuxième album sur lequel elle travaille actuellement : Lauda. Et c’était fort réussi.
Une belle soirée pour conclure mon Coup de cœur francophone 2025!