CCF 2017: Julie Aubé et Samuele
Hier soir, avait lieu le spectacle de Samuele et de Julie Aubé à la Sala Rossa. Un bien agréable soirée mettant en vedette deux artistes qui se complétaient bien. En arrivant dans la salle, on y croise quelques personnes sourdes muettes, en plus d’interprètes sur scène. Une belle initiative de Samuele, qui avait le désir d’inclure à son spectacle cette communauté trop souvent oubliée par la société.
La joie de vivre de Julie Aubé
C’est Julie Aubé qui assurait la première partie de Samuele. Ce fut le premier spectacle pour la membre des Hay Babies depuis la parution de son disque solo La Joie de vivre. Vêtue de pantalons pattes d’éléphants fleuri et d’un chandail col roulé, Aubé a bien charmé la foule avec son adorable présence sur scène. Elle nous propose la pièce-titre de son album. Puis,
Aubé accorde sa guitare prenant ainsi quelques minutes supplémentaires. Même si on sentait un peu de nervosité et de timidité chez la chanteuse, ce n’était pas des raisons qui l’ont empêché de lançer quelques blagues salaces au public. Ça m’apprendra à acheter des guitares à l’armée du salut dit-elle. La foule glousse de rire. Sa musique rock inspiré des années 70 reprend. Ce qu’elle est franchement efficace cette Julie! Un peu plus loin dans le spectacle, elle enchaîne avec Tu veux savoir. Chanson véritablement rageuse où elle nous explique que ça parle de blues et de garçons. Aubé a cette manière de mêler émotions et instrumentation avec brio, saupoudré même d’un peu de psychédélisme! Pas mal.
L’authenticité de Samuele
Samuele foule les planches de la Sala Rossa vers les 21 heures avec un groupe de sept personnes (contrebasse, batterie, guitare, basse, clarinette, trompette, saxophone). Chacun d’entre eux avait des brillants un peu partout sur le visage et sur le costume. Une démarche inspirée de Lady Gaga, selon Samuele. On dit oui! Voilà qu’on entend Le Matin (mon chandail préféré) où le ukulélé occupe une belle place de prédilection. Le mariage entre ce petit instrument et le reste est tout simplement magnifique. On accède à une sensibilité de l’artiste et une proximité vive. Ce qui frappe chez cet auteure-compositrice-interprète est sa franche poésie et son côté rassembleur à travers les chansons qui incitent le public à changer le monde, un petit pas à la fois. L’artiste nous explique quelques notions sur l’engagement social. Ça se poursuit avec La Révolte, titre qu’on peut retrouver sur le nouvel album Les Filles sages vont au paradis, les autres vont où elles veulent. Un aspect militant se fait ressentir par la performance. Et c’est tant mieux! Malheureusement, Samuele a été victime de quelques problèmes techiques (buzz ambiant) facilement retournés à son avantage. Les interventions étaient bien cocasses, en plus de nous livrer quelques réflexions sur le consentement, selon les derniers sujets d’actualité. Parions que certains ont réfléchi à de multiples reprises ce soir là, sous les lumières tamisées de la Sala.