Blank Banshee au Bar le Ritz P.D.B. le 1er novembre 2023
Après avoir fait paraître 4D en août dernier, Blank Banshee, l’un des pionniers du vaporwave était de passage à Montréal au Bar Le Ritz. Retour sur une soirée avec quelques imprévues.
Il est 19h45 sur l’avenue Jean-Talon. Le froid automnal envahit nos corps et on cherche absolument une place pour se réchauffer. Selon le site web du promoteur Avec Courage, les portes ouvraient à 19h30 et le concert débutait avec une première partie à 20h. Mais voilà, aucune première partie n’avait été annoncée pour le concert. C’est donc sur le vide que j’entre dans la salle avec ma fougue de personne qui espère ne pas être en retard. La salle contient une vingtaine de personnes et dès que 20h a sonné, une animation projetée est apparue avec une minuterie : elle annonce que Blank Banshee entrera sur scène dans une heure.
Eh oui, il n’y a finalement pas de première partie! Déjà que plusieurs se sont forcé pour arriver à l’heure, voilà qu’il faut attendre une heure de plus. Déjà, le moral des gens sur place n’est pas le plus joyeux. L’équipe de Blank Banshee aurait pu rectifier le tir avant et avertir le public, mais rien de tout cela n’est arrivé.
Blank Banshee
Une heure plus tard, la place est plus remplie et la minuterie se termine. L’animation présentée prend la forme d’une tente de cirque et celle-ci nous fait entrer lentement mais sûrement à l’intérieur du chapiteau, le temps de créer un suspense. Arrivant sur scène, arborant un imperméable blanc (pour faire réfléchir les jets de lumière), Blank Banshee se lance rapidement et commence à taper ses sons sur sa tablette sonore (pad controler) et tape aussi vite qu’un greffier.
Alternant entre des pièces de ses différents albums, celui-ci ne prend pas de pause et propose un mélange qui passe par de la pop, de l’électronique avec un aspect rappelant l’hyperpop. Contrairement à l’image populaire du vaporwave, il est plutôt rapide et ne prend aucune pause entre les morceaux. Et contrairement à d’autres artistes de la scène du vaporwave (George Clanton ou Death Dynamic Shroud, par exemple), Blank Banshee ne joue d’aucun instrument classique sur scène. Il n’y a pas de guitare ou de batterie, juste une tablette de son.
Pendant le spectacle, une multitude d’images défilent sur un écran derrière lui avec, à la fois, des images en 3D, des images de lui-même et des éléments rappelant la direction artistique de ses albums (la boule de médium de 4D, l’oiseau de Gaia, etc.). Le tout mené sur une trame de musique de fond où Blank Banshee ajoute la sauce avec sa console de son. Ayant son ordi qui joue l’animation diffusée derrière lui, il ne peut pas perdre le rythme.
Et le public ? S’il y a une phrase pour caractériser le tout, c’est : « Go With The Flow». On n’est pas nécessairement dans un spectacle classique où plusieurs attendent que leur artiste préféré joue leur chanson. On vit l’instant sans se poser de questions. Évidemment que certains seront plus emballés que d’autres, mais la moyenne des spectateurs était attentive et a profité d’un changement de ton, entre les chansons, pour acclamer Blank Banshee.
Après une heure de concert, Blank Banshee a débranché sa console et a quitté la scène. Celui qui a l’habitude de faire un rappel ne s’est pas présenté. Pour 35$ le billet, le public n’en a pas eu assez pour leur argent. À titre de comparaison, pour 23$, tu pouvais aller voir George Clanton en octobre dernier aux Foufounes Électrique avec deux premières parties programmées. Je suis ressorti du concert en ayant l’impression d’un manque d’investissement de Blank Banshee dans son concert. Prochaine fois, c’est à considérer.
Crédit photo: Charles-Antoine Marcotte