C’est devant une salle bondée que black midi est venu jouer plus de notes que permises en une heure lundi soir.

Si certains s’inquiètent pour la reprise des spectacles, il n’y avait pas beaucoup d’inquiétudes à avoir pour un concert présenté un lundi soir à la SAT. La salle était pleine pour accueillir le groupe anglais black midi et l’artiste de Chicago, Nnamdï.

Nnamdï

Je suis arrivé avec un léger retard pour le début du concert de Nnamdï. Je me suis frayé un chemin vers le milieu de la salle puisque les vieilles habitudes étaient revenues au galop : ça jasait fort en arrière. Plus rock que dans mon souvenir d’écoute, l’artiste de Chicago qui était accompagné de quatre musiciens a offert une performance efficace et convaincante. C’était assez plaisant pour que je me prenne une note de revisiter sa discographie prochainement.

Nnamdï présente des chanson hybrides qui mélangent des rythmes traditionnellement réservés au rap et au R&B, une voix trafiquée à l’autotune, mais des constructions et des guitares franchement plus rock. Une chose est sûre, c’est le genre d’artiste qui a une facture claire qu’il a travaillé au cours des années. Fidèle représentant d’une génération d’artistes qui prônent le DIY et qui sont maîtres de leur destinée, il a sûrement gagné quelques fans dans la salle.

black midi

Oh que black midi ne fait pas les choses comme tout le monde ! Le quintette anglais a d’abord bénéficié d’une présentation digne des plus grands galas de boxe de Las Vegas avant que s’entame : The Fresh Prince of Bel-Air. À moins de vivre sous une roche, vous savez exactement pourquoi cela a fait rire de nombreux spectateurs. Puis, la formation a enchaîné avec ses deux premières chansons de Schlagenheim dans l’ordre. Ça met dans le mood.

Si vous vous demandez si le groupe est capable de rendre en concert la frénésie de ses pièces, la réponse est : oui. Et même plus. John L est un bon exemple alors que le simple tiré de l’excellent Cavalcade était encore plus furax qu’en version enregistrée. En bon groupe punk, black midi a livré 14 chansons en plus de quitter sur les airs de Kung Fu Fighting à l’intérieur d’une heure et dix bien serrée.

La quantité de notes à la seconde était impressionnante, la bestialité du saxophoniste incroyable et leur entente musicale sur scène impeccable. Malgré la complexité des pièces, le groupe les livre avec aisance, en communion les uns avec les autres.

C’était une très belle façon de commencer la semaine et de continuer la course effrénée des concerts qui sont de retour à plein régime dans la métropole. Et ce n’était absolument pas la seule soirée intéressante qui était présentée en ce lundi soir. La culture est de retour, les amis!