Alvvays et DISQ au MTELUS le 3 mars 2023

Avec la sortie de Blue Rev en octobre dernier, cela donnait un bon prétexte à Alvvays de revenir faire un tour à Montréal. Alors que le groupe amorce une tournée printanière, ceux-ci sont en mesure de — et je cite — faire un concert de plus de 30 minutes. Retour sur une soirée qui a apporté de la chaleur au MTELUS.

DISQ

Ce n’est pas parce qu’il y a une grosse file à l’extérieur que le spectacle ne peut pas commencer pile à l’heure. Originaire du Tennessee, DISQ est un groupe composé de 5 membres, donc 3 guitaristes, une bassiste et un batteur. De l’extérieur, le groupe ressemble à une gang d’adolescent qui sort de Cégep en Spectacle. La différence est que nous avons affaire à d’excellents musiciens dédiés à leur art.

Le groupe, qui a sorti son dernier album en octobre dernier sur Saddle Creek, propose un son grunge avec une influence pop qui n’est pas nécessairement un match parfait avec la proposition d’Alvvays. Sur scène, j’avais l’impression de voir un groupe de jeunes qui ne s’assumait pas encore. Même si tu manges une guitare sur scène comme Hendrix et que tu tentes de te la jouer à la «Kurt Cobain», ça ne te rend pas original pour autant.

Alvvays

Au jour J, la salle n’avait pas complètement vendu ses billets. Éclairé par un petit jet de lumière bleu, à l’image de leur dernier album, Alvvays est monté sur scène. La scène était remplie de drap blanc pour accueillir un peu de projections. Il n’en fallait pas plus. Le groupe a débuté avec plusieurs chansons tirées de Blue Rev. D’ailleurs, les chansons du nouvel album ont occupé plus de la moitié du spectacle. Et même si celui-ci a moins d’un an, il était déjà bien entré dans la tête du public montréalais qui était enthousiaste à l’écoute de celui-ci.

Le charisme de Molly Rankin à la voix et aux instruments à cordes vole une partie du spectacle. Même si elle n’interagit pas beaucoup entre les chansons, ça n’enlève rien au charme de sa prestance. On dirait même que malgré les années, il y a encore un sentiment de vouloir faire une bonne impression qui habite Alvvays. Mais cette sagesse n’a pas duré longtemps. Une fois que le public a commencé à danser, on savait que les choses allaient être très animées.

Cependant, si vous étiez proche de la scène, au début du spectacle, du côté du guitariste Alex O’Hanley, vous avez sûrement été dérangé par ses pédales de guitares. Malheureusement, probablement dû à un problème en régie, un son d’écho et de fader, envahissait une partie de la scène. Ce genre d’effets sont plaisants à entendre, tant que tu ne voles pas de places sonores à tes collègues.

Je place Alvvays dans la même catégorie qu’un groupe comme les Flaming Lips, car même si tu ne connais pas leur musique, tu peux passer un très bon moment en concert. Par ces temps froids de l’hiver québécois, nous avons eu un aperçu de la chaleur qui nous attend au printemps grâce au groupe.

Mention spéciale à l’amour du groupe pour les bagels Saint-Viateur.